Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/03/2012

Esclaves

N'est-ce pas toujours la vérité ? sinon que l'État et le gouvernement sont d'abord doctrines et partis...

Dans « Travelingue » en 1945, Marcel Aymé fait écrire à (Chauvieux),  un de ses personnages :

Article premier : Les ouvriers sont des esclaves.

Article deux : Leur condition d’esclave ne résulte en aucun cas de la forme du gouvernement ou de la constitution de l’État, mais de l’obligation où ils se trouvent, pour manger, de fournir un travail triste et abrutissant.

Article trois : Les doctrines et les partis qui, non contents de passer sous silence ces vérités élémentaires, détournent l’attention des intéressés sur d’autres objets, trahissent la cause des esclaves.

« Travelingue » folio N° 500, pages 244 & 245.

Écrit par BONTEMPS | Lien permanent |  Facebook

23/02/2012

Le jugement du concasseur

Ce roman magnifique, chef d'oeuvre indiscutable et modeste, désopilant, est paru ! Les éditions de la rue nantaise à Rennes le publie ! 

http://associationzyggy.free.fr/EditionsRueNantaise/

N'hésitez pas à l'acheter et à en faire de la publicité ! A défaut de beurre il permettra à son auteur d'acheter des épinards (et du pinard?).

Merci !

Écrit par BONTEMPS dans Texte | Lien permanent |  Facebook

C'est grave ?

On peut croire qu’il s’agit encore de la même chanson, qu’il n’y a aucune différence entre le candidat « karchérisateur de racaille » de 2007 et celui de 2012. Le roi du surf sur la peur et sur la bêtise est présent, qui nous prépare, s’il est élu, une catastrophe monstrueuse. Le libéral d’origine devient dangereux. Après l’ultralibéralisme totalitaire il va plus encore plus loin ! Pour préserver et augmenter les profits de quelques-uns, il est prêt à réinventer et réinstaurer l’esclavagisme ! Napoléon est de retour ! Et il est à craindre qu’une majorité de cons, j’ai bien du mal à trouver un autre mot, vote pour celui qui les a pourtant enfoncé dans la merde !

 

Aujourd’hui ce sont les chômeurs qui sont en ligne de mire ! Que les étrangers, les roms et autres gitans, les campeurs, les marginaux de toutes espèces, les basanés et je ne sais qui encore se rassurent, ils ne sont pas oubliés, d’ailleurs souvent, ils chôment !

Les chômeurs donc, responsables évidents de leur situation, responsables de leur exclusion du paradis de l’Entreprise, du petit salaire qui ouvre les portes du paradis de la Consommation ! C’est leur faute, il faut qu’ils s’enfoncent bien ça dans le crâne, s’ils n’ont pas de boulot ! C’est parce qu’ils sont trop payés, parce qu’ils ont trop de congés, parce qu’ils ont trop de protections sociales, parce qu’ils sont trop défendus par trop de syndicats, parce qu’ils sont trop feignants, parce qu’ils sont, que les pauvres entreprises se voient dans l’obligation de délocaliser, d’aller loin jusque dans des pays miséreux dans lesquels ils vont pouvoir s’enrichir en limitant au maximum tous les droits de leurs nouveaux salariés…

 

Donc obligé de les virer !

 

Les coupables doivent être châtiés ! Demander à vos voisins, aux vieux ruraux qui n’ont jamais vu un étranger sauf dans la télé et qui sont mus par la trouille, Aux petites gonzesses qui roulent dans des grosses bagnoles, aux exhibitionnistes du pognon, aux nouveaux entrepreneurs qui survivent misérablement avec l’aide onéreuse des banques et à tant d’autres : ils sont pour le châtiment du chômeur comme ils sont pour la peine de mort ! Par pure connerie !

Alors qu’on envoie les bénéficiaires du R.S.A, ces riches profiteurs du système, travailler pour des prunes à des occupations d’intérêt général, cela va leur paraître normal ! Et ça va certainement soulager les finances des communes qui pourront se passer d’embaucher puisqu’elles auront à disposition une réserve d’esclaves ! Ajoutez à cela que le chômeur devra accepter la première offre d’emploi que le « pôle » leur proposera… Il va y avoir des surprises, aucun doute ! Terminé ce temps où l’individu existait librement et pouvait choisir. C’était une autre époque, un autre monde ! Maintenant il faut fermer sa gueule, ne jamais montrer son mécontentement, ne pas manifester, se contenter de ce qu’on a et profiter du bonheur de la consommation ! Et n’oubliez pas de vous reproduire ! Qui sait si, bientôt, les flics n’auront pas le droit de tirer dans le tas ? En légitime défense, bien sûr !

 

Le candidat Sarkozy en est là ! Plus fasciste que jamais, encourageant la délation, la formation de milices, le racisme… Je n’ose pas imaginer la possibilité qu’il soit une fois encore élu !

Mais je connais de ces vieux cons qui voteront pour lui ou pour Le Pen… La violence de Sarkozy ne pourra que provoquer une violence au moins égale comme une poussée d’Archimède sociale, heureusement d’ailleurs ! Vive la révolution !

 

Écrit par BONTEMPS dans politique, Texte | Lien permanent |  Facebook

04/08/2011

Demain est à construire

C’est au-delà des mots, l’impuissance et  la douleur, les images à jamais gravées dans le regard et l’avenir d’un coup vidé de sa substance. Une inimaginable violence, l’incapacité soudaine à être, à s’admettre vivant, devant l’anéantissement d’une vie multiple, d’une accumulation de bonheurs, d’innombrables souvenirs matérialisés par des images, des musiques, des livres, des fringues, des meubles, des objets et des projets encore et toujours, des rencontres futures, des éclats de rire des fatigues et de la paix…

 

Rien ne recommence jamais, ni les peines ni les plaisirs qui sont, à égalité, toujours identiques et toujours renouvelés. Les souvenirs de bonheur s’embellissent avec le temps, le soleil prend la place des nuages, le contraste s’améliore. Le désespoir s’estompe et s’il en reste une trace elle devient douce comme cette larme encore qui vient en atténuer l’horreur. Rien ne recommence mais il y a un chemin devant, un chemin à construire pour soi d’abord et pour les autres car je et les autres sont inséparables.

 

La mémoire des bonheurs est ininflammable, ignifugé. Elle résiste à tout, même aux coups les plus terrifiants. La mémoire des bonheurs est tournée vers l’avenir, elle se souvient de demain, elle a le parfum des fleurs et celui des cèpes, elle se savoure sous le parasol et sur des raquettes avec la neige neuve et le Chignin Bergeron.

 

Même si la gorge reste serrée, il est bon de rêver encore, vivant sur les décombres, bâtissant un autre avenir.

 

Écrit par BONTEMPS dans Texte | Lien permanent |  Facebook

29/01/2011

Actualité 1871...

 

L’État comprime la loi triche

L’impôt saigne le malheureux

Nul devoir ne s’impose aux riches

Le droit du pauvre est un mot creux

C’est assez languir en tutelle

L’égalité veut d’autres lois

Pas de droits sans devoirs dit-elle

Egaux pas de devoirs sans droit

 

……..

 

Hideux dans leur apothéose

Les rois de la mine et du rail

Ont-ils jamais fait autre chose

Que dévaliser le travail ?

Dans les coffres-forts de la banque

Ce qu’il a créé s’est fondu

En réclamant qu’on le lui rende

Le peuple ne veut que son du

 

C’est la lutte finale

Groupons nous et demain

L’internationale

Sera le genre humain

 

Eugène Pottier 1871

 

Écrit par BONTEMPS | Lien permanent |  Facebook