Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/03/2017

C'est le printemps !

28 03 17 15h28.jpg28 03 17 15h27.jpg28 03 17 15h27a.jpg28 03 17 15h30.jpg

25/03/2017

Printemps

C'est le matin

Un coq lointain

Cocoricote

 

Une petite faim

Met dans ma main

Une biscotte

 

La boule soleil

De sang vermeil

Troue l'horizon

 

Quelques abeilles

Sonnent le réveil

Dans leur maison

 

Près de la route

Des vaches broutent

L'herbe mouillée

 

Elles écoutent

Le bruit des gouttes

De la rosée

 

Combien de temps

Dure cet instant

Miraculeux

 

Ce temps si lent

Que même le vent

Est silencieux

 

Souffle coupé

Par la beauté

d'un tel moment

 

en oublier

De respirer

C'est le printemps

 

D.L 25 03 2017.

 

29/12/2016

Solex 1970

 

Une aurore de janvier parfaitement serein

Avec des stalactites pendouillant des bacchantes

Après une courte nuit encore empli de vin

J'allais vers mon destin d'une allure innocente

 

J'esgourdais la musique aigrelette du moteur

Tandis que dans les gants mes doigts s'engourdissaient

J'imaginais ma peau des myriades de couleurs

Allant du vermillon au pourpre et au violet

 

Et j'allais tête haute sur mon fier destrier

Quelques larmes discrètes verglassaient sur mes joues

Je partais au boulot pour trop d'heures alignées

La capuche du Kway me cisaillait le cou

 

Dire que j'avais froid refléterait bien peu

la pétrification de tout mon organisme

Mais le temps a passé et j'ai été chanceux

c'est pourquoi j'utilise ce mignon euphémisme

 

Quelques centaines de mètres passèrent incognito

Avant que me surprenne l'absence de voitures

Quand je sentais la moelle congeler dans mes os

L'esprit encore ailleurs et rêvant d'aventures

 

C'était bien le moment que ma montre indiquait

A longueur de semaines comme une fatalité

Debout six plombes du mat et à sept je les mets

A partir du lundi pour tous les jours ouvrés

 

Quelque chose de bancal vivait dans ce silence

Telle une hésitation qui me ralentissait

Je devais me secouer quitter la somnolence

Que l'alcool et le froid encore entretenaient

 

C'est après quelques bornes d'intenses réflexion

Le cerveau transformé sans doute en gelée blanche

Qu'il m'apparut soudain qu'il fallait être con

Pour pas se souvenir que l'on était dimanche...

 

D.Laudrin 29 12 16

 

 

 

 

21/11/2016

Guy

1973 Muzillac (56)

Pour Guy

Chaque jour je pense à l'ami qui s'en va

Aux cinquante ans d'histoire qui ont foutu le camp

De son cerveau détruit où je n'existe pas

depuis que sans choisir il est mort et vivant

 

Chaque jour me revient encore son chant éteint

Ses mots comme des nuages pour embellir le ciel

Et de l'alcool des nuits reculant les matins

Des accords de guitare aux notes essentielles

 

Chaque jour ma tristesse qui se peuple d'images

Cinquante ans d'amitié qui sont soudain trop courts

Tes souvenirs enfuis ne sont que des mirages

Ta mémoire est partie en voyage sans retour

 

Chaque jour je te vois partout où j'ai vécu

Partageant la folie le vin et la pitance

La pauvreté souvent nos mélodies dessus

Avec les rires les larmes et la désespérance

 

Chaque jour je te vois qui fais rire mes enfants

Tonitruant poète fantasque et fantastique

Je pleure pour moi-même cet avenir néant

Vidé de tous tes mots comme de tes musiques

 

Chaque jour je traverse l'amertume à la rame

Les pagaies ralenties par le poison du temps

L'automne dans mes os et la peine en mon âme

Et la mélancolie me chantant des printemps

 

Des printemps au passé des étés dépassés

Une vie toute entière dans la mélancolie

Dans le triste présent de l'automne arrivé

De l'hiver qui viendra toujours sans toi ami.

 

 

guy730002.jpg