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26/08/2010

un peu de météo bretonne...

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23/08/2010

Roms, etc.

La démocratie est tellement bien foutue dans ce beau pays des droits de l'homme que l'on ne peut pas virer nos gouvernants alors même qu'ils donnent la preuve quotidienne de leur xénophobie et de leur mépris des droits de l'homme. Ils sont condamnés par le monde entier mais ils s'en foutent ! Faire des comparaisons avec le gouvernement de Vichy amène au tribunal ! Il est plus qu'urgent de prendre conscience du danger et de résister contre les extrémistes qui nous gouvernent avec l'aide du larbinat flicard et le quasi silence d'une opposition politique qui pue. Vive la révolution ! La suite est un article du site de "Romani CRISS" Association de défense des droits des roms en Roumanie. (Au fait : Morano ou Romano ? Le choix est vite fait !)

Bucarest, le 30 juillet 2010

Répondez à l’expulsion « immédiate » – en condamnant immédiatement les violations des droits fondamentaux par le Gouvernement français !

RÉPÉTITION DE l’HISTOIRE : LE FAIT DE RELEVER LES EMPREINTES DIGITALES, L’EXPULSION COLLECTIVE DE ROMS, PUBLIQUEMENT ANNONCÉE PAR LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS

Les organisations signataires et les individus protestent fortement et explicitement contre l’initiative récente du Gouvernement français de stigmatiser, collectivement déporter et illégalement limiter les droits fondamentaux du Roms et des Voyageurs, et particulièrement la liberté de circulation.

Le 21 juillet 2010, le Président français a annoncé qu’une réunion avec les Ministres devait être tenue le 28 juillet pour « faire le point sur la situation des gens du voyage et des Roms, et les problèmes que pose le comportement de certains ressortissants de ces communautés au regard de l’ordre public et de la sécurité ».

Apres la reunion, le président francais a annoncé qu’« il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires afin que ces actes irresponsables soient sévèrement sanctionnés et qu’ils ne puissent jamais se reproduire. Il a également donné instruction que les campements illicites soient systématiquement évacués. Les services fiscaux seront associés à la vérification de la situation de leurs occupants ».

La situation des Roms de l’Europe de l’Est était jugée une situation « de non-droit” et « inacceptable ». 200 camps ont été considérés comme illégaux. Ils doivent être expulsés dans les trois mois. Leurs habitants seront déportés d’après la législation actuelle. Dans le même temps, la loi sera modifiée pour faciliter les déportations des groupes Roms pour raisons de sécurité. La France renforcera la coopération de la police avec la Roumanie et une convention sera conclue sur la réadmission de mineurs isolés. Cette déclaration faisait suite à une première émeute, à Saint-Aignan, par les membres d’une communauté de Voyageurs en raison du meurtre d’un homme de 22 ans par la police pour ne pas s’être arrêté à un poste de contrôle.


De plus, le Ministère français de l’Intérieur a annoncé qu’un système relevant les empreintes digitales sera activé, pour que les Roms expulsés ne reviennent pas en France. Nous reprochons fortement à l’approche que les autorités françaises ont choisie, à savoir un populisme bon marché, la diversion de l’actualité et la vengeance archaïque. Nous soulignons que l’émeute de Saint-Aignan est un cas singulier. Ni les Roms de l’Europe de l’Est ni les Voyageurs ne l’ont fait auparavant. De tels événements doivent être examinés selon la législation existante, et seuls les individus responsables d’enfreindre la loi devraient être punis. Pas leurs familles, pas les enfants, pas leur communauté. Dans aucune circonstance de tels événements ne doivent servir d’excuse au gouvernement français pour concevoir et exécuter des lois racistes et des règlements visant à punir des groupes entiers, basés sur leurs accessoires ethniques.

Donc, nous condamnons fortement les initiatives administratives, fiscales et législatives du Gouvernement français visant à punir la communauté des Voyageurs – des citoyens français – comme une forme moderne de représailles d’inspiration totalitaire.

La Présidence française a vraiment annoncé à l’avance les mesures qui devaient être décidées dans ladite réunion. Ainsi, il a été expliqué, une semaine avant l’ouverture de la réunion que la conclusion principale serait que les camps seraient évacués. La décision d’évacuer les camps n’était pas le résultat d’une analyse prudente et objective de la situation concrète. Le fait que le Gouvernement a convoqué « une réunion de charades » qui a conclu ce qui avait été déjà décidé à l’avance révèle la vraie motivation des autorités françaises : la vengeance, la diversion et populisme bon marché.

 

Les autorités françaises ont suivi le mauvais exemple de l’Italie en traitant les Roms de l’Europe de l’Est, en les condamnant en masse comme des criminels, des mendiants, etc. Nous insistons sur le fait qu’une telle approche est raciste, en stigmatisant et en humiliant. C’est aussi illicite, tant conformément à la Constitution française que conformément à l’UE et qu’à la loi internationale. De plus, nous rappelons aux autorités françaises que la responsabilité criminelle est strictement individuelle. Elle ne peut pas être élargie aux communautés ethniques; ni à d’autres groupes ou individus. Pour résumer, le crime existant dans les terrains de camping ne devrait pas être utilisé pour représenter le groupe ethnique Rom comme un tout, ne pas justifier des représailles,ni une déportation des Roms de la France. Les communautés sans criminalité doivent encore être identifiées en Europe et ailleurs. Il est embarrassant pour le Gouvernement français de devoir lui rappeler que les criminels ne peuvent pas être punis selon leur ethnicité, mais plutôt selon leur conduite et qu’une telle punition devrait être administrée individuellement et non pas collectivement.

Nous condamnons le fait que les déportations qui suivront dans le trois mois suivant sont racialement-motivées et sont décidées collectivement, sans respect pour la règle de loi, qui viole la Convention européenne de Droits de l’homme. Effectivement, la décision annoncée des autorités françaises pour lancer une campagne pour déporter l’Habitant est-européen Rom jette une grande ombre sur la légalité du processus, particulièrement du point de vue du fait de garantir l’évaluation exacte, objective et individuelle de chaque cas et d’aucune inclination raciste.

Nous sommes tout aussi concernés par les intentions proclamées d’adopter la législation visée pour rendre la déportation de Roms plus facile. Tous les changements devraient être conformément aux garanties juridiques, présentées selon la législation française, aussi bien que selon celle de l’UE et de la loi internationale. Le droit de libérer la circulation de citoyens d’Etats membres d’UE ne peut pas être limité dans une manière contradictoire avec celle de l’UE dont la Directive sur la liberté de mouvement. Nous soulignons particulièrement que les normes juridiques présentées selon la Directive et davantage développé par le Palais de justice européen suivent le principe de proportionnalité et de responsabilité personnelle.

La politique d’expulsion « immédiate », adopté par le Gouvernement français, accusant les Roms d’atteinte à l’ordre public, est tres inquiétante et viole clairement la législation de l’UE la Directive de l’UE sur la liberté de mouvement interdit une telle approche. Cette directive déclare que la conduite personnelle de l’individu concerné doit représenter une vraie menace présente et suffisamment sérieuse affectant un des intérêts fondamentaux de société. De plus, la discrimination dans l’exercice du droit de libérté de circulation est interdite. La politique d’expulsion « immédiate » sape le même esprit de la directive d’UE, qui est que la situation de n’importe quelle personne sera évaluée tout à fait, objectivement et individuellement, et non pas collectivement et superficiellement. De plus, les Roms sont choisis comme cible principale des violations juridiques et des chances de politique par la France.

Nous sommes tout aussi concernés par la réaction de la Commission européenne, qui a annoncé par le porte-parole de la Direction Justice, les Droits Fondamentaux et la Citoyenneté. Il a annoncé que la Communauté européenne ne doit pas évaluer chaque cas individuel de Rom à être extradé et que la décision d’expulsion dépend des Gouvernements nationaux. Tandis que de telles déclarations sont vraies, ceci ne répond pas exactement et entièrement à la situation réelle. La Communauté européenne devrait ouvrir son œil aveugle à la motivation raciste de la politique de déportation du gouvernement français.

Nous croyons fortement que la Communauté européenne a vraiment l’obligation juridique et les moyens nécessaires d’agir dans les situations dans lesquelles la législation d’UE est violée. Donc, nous estimons que la Communauté européenne doit de près scruter les politiques et la législation à être adoptée par les autorités françaises pour s’assurer qu’il se plie à l’acquis communautaire. De plus, nous nous souvenons que la Communauté européenne fut le seul corps international à pardonner le pacchetto sicurezza italien, qui a servi de catalyseur au gouvernement Français et à d’autres gouvernements pour adopter des politiques anti-Roms et des lois dans la violation de législation d’UE. Depuis trois ans, la Commission européenne n’a pas communiqué les raisons qui causent sa décision. Nous estimons que la Commission européenne ne doit pas de nouveau s’échapper de son devoir fondamental d’agir contre la discrimination conformément à l’art. 6 et 7 du traité de la Communauté européenne conformément à ses attributions juridiques.

Le fait de prendre en considération, les violations sérieuses de droits fondamentaux;

Nous conseillons au gouvernement français de renoncer à entreprendre des déportations collectives racialement partiales comme moyen de représailles;

Nous demandons au gouvernement français à se retenir d’adopter des morceaux de législation qui sont incomptatibles avec la loi de l’UE et de la Convention européenne de Droits de l’homme;

Nous demandons aux fonctionnaires publics français de cesser le discours de haine et les remarques racistes contre la communauté Rom.

Nous demandons aux Gouvernements d’Europe de l’Est, particulièrement à la Roumanie et à la Bulgarie, de refuser les accords bilatéraux par rapport à l’expulsion des Roms dans leurs pays d’origine et de dénoncer et rejeter n’importe quelle forme « de pot-de-vin » offert par le gouvernement français dans l’échange en réduisant illégalement les droits fondamentaux de leurs citoyens;

Nous demandons à la Commission européenne de prendre une position pro-active et de contrôler les autorités françaises pour garantir qu’ils respectent la législation d’UE, conformément à leurs attributions juridiques.

03/08/2010

Résistance !

C’est lassant cette obligation d’écrire sur le même sujet en permanence, sur le même désespoir, sur la même colère. Il y a cependant un certain réconfort dans la certitude du nombre, dans déjà une toile fine, encore bordélique, qui lie toutes les forces qui construisent la résistance. Car il s’agit bien de résistance. Pas de comparaison à faire avec la seconde guerre mondiale même si c’est tentant, même si le projet de société mis au point par le CNR en 1944 serait, si il entrait en vigueur aujourd’hui, parfaitement d’actualité.

Il y a donc un tissu vivant et même bien vivant d’associations sociales et culturelles, de quartiers, de cités, de réseaux sociaux sur le net, un magma important constitué de groupes divers et qui résiste. Car l’urgence est dans la résistance ! Pas contre l’envahisseur étranger comme en 1940 mais contre Sarkozy et les siens qui organisent entre eux la manipulation du peuple, l’oppression, la répression, le racisme, le totalitarisme triomphant de l’idéologie néolibérale.

Chaque jour et plusieurs fois par jour il y a des nouvelles raisons de se battre pour la dignité, contre les injustices, contre le racisme qui devient avec nos gouvernants une réalité incontournable de la vie politique française. Le ministre de la police a été condamné ? Il est toujours présent… Le ministre de l’immigration (Rien que cette appellation pue le racisme) a organisé des débats sur l’identité nationale !...  Interdiction absolue (tiens, de la censure ?) de faire la comparaison avec les années qui ont précédées la seconde guerre et avec le gouvernement de Pétain ! Pourtant c’est bien tentant !

Alors, on sait que la solution est révolutionnaire, qu’après tout elle peut venir d’un seul pays parce qu’il faut bien que ça démarre quelque part. On sait bien aussi que les violences policières s’accentuent, qu’il y a des morts, des états de légitime défense qui se règlent d’une balle dans le dos… Des sommations d’usage tardives… Et que ça va continuer, qu’un jour ou l’autre les flics vont canarder dans une manif… Celles contre le G20 de l’année prochaine peut-être, ou une autre pour que la démocratie soit simplement respectée en France ! Quel progrès cela serait !

Pourra-t-on échapper aux heurts sanglants ? Déjà les flics se font tirer dessus à balles réelles avec des armes de guerre… Comment ça débute cette histoire ? Quand ? Combien de chômeurs dans les cités ? Qu’est-ce qui facilite l’implantation des maffias et leurs corollaires en terme de marché (libéral aussi) de drogue et de prostitution ? Il y aura des morts, c’est sur, des deux cotés ! Une guerre civile en préparation, déjà sur le feu… La trainée de poudre européenne, mondiale ? Merci monsieur le président de plonger notre pays dans l’insécurité, de faire en sorte que les citoyens ont peur quand ils voient un flic, de faire monter la haine. Merci parce que quand ça va péter, il va y avoir un grand appel d’air frais et on va respirer un grand coup.

Ensuite, ça ne pourra aller que mieux ! Alors dès aujourd’hui et plus que jamais il est urgent de résister !

24/07/2010

Vieillir...

L’idéal est peut-être de commencer de bonne heure… Le dos en vrac, les courbatures, les migraines, les rhumatismes et je ne sais quoi d’autre ! Quelques chutes de vélo, quelques accidents, des fractures, des coups de poings, de pieds, des gueules de bois. Parce qu’avec le temps, l’habitude banalise les douleurs. On les reconnaît comme des vieilles connaissances, on se dit : Tiens ! Ça faisait longtemps ! Ou au contraire : Encore ! Parce que finalement, on passe toute sa vie à vieillir ! Avec des progrès qui ressemblent à de l’acharnement thérapeutique ! Là où les centenaires étaient exceptionnels, voilà qu’ils se banalisent, qu’il y en a à foison, esquintés, ratatinés, handicapés, dépendants, hélas parfois infantilisés. Mais vivants !

 

Quand on arrive à trente piges avec déjà un certain nombre de souffrances chroniques plus ou moins accentuées, quelques mésaventures au compteur, la colonne vertébrale qui commence à coincer, à se gripper, à se tordre, d’accord : On pense à autre chose. Mais autre chose se rapproche vite, trente piges qui passent encore comme une petite saison, les pieds s’éloignent des mains, c’est la galère pour attacher ses lacets et pour se couper les ongles ! Bientôt il faudra s’y mettre à plusieurs ! Et c’est sans parler des autres menus ennuis que nous réserve notre corps et notre esprit. Les viscères qui déconnent, l’estomac trop cuit qui se troue, l’intestin paresseux, la prostate qui rechigne, la pendule qui retarde ! (Ah mon dieu qu’c’est embêtant d’être toujours patraque…)

 

Pour ce qui est de la tronche, si ça fonctionne encore à plein rendement pour ce qui est du raisonnement, de l’adaptation, de l’imagination, bref : De l’intelligence, pour ce qui est de la psychologie c’est une autre histoire ! Se faire à l’idée que plus jamais on ne pourra plaire aux filles les plus jolies, les plus girondes, celles qui attirent nos regards impudiques… On a beau sortir nos sourires les plus chouettes, le regard le plus langoureux, on a beau tenter de démontrer que l’on a encore de l’allure, de la prestance même, de la puissance et du souffle… Rien à faire ! (d’autant plus qu’au niveau de la puissance et du souffle, c’est quand même plus ce que c’était…) A moins sans doute d’avoir les poches débordantes de pognon dont on ne sait pas quoi faire et d’accepter de chevaucher un mensonge qui, un jour ou l’autre, rapidement, va de toute façon nous désarçonner et nous envoyer devant une psyché impitoyable.

 

Et puis, comment faire des projets personnels à long terme alors que le terme est court ? Il suffit de projeter pour les autres, au risque évident que notre projet ne corresponde pas à celui des autres en question… Mais bof… Tant qu’on est vivant ! D’ailleurs la fin est proche en permanence : On passe sa vie entière à survivre à des imprévus de toute sorte, des guerres, des infarctus, des femmes, des déraillements, des médicaments, des religions, des trahisons, des médecins et des coups de matraque policiers…

 

Penser déjà à agrandir le potager, à faire une liste de beaux légumes que l’on veut voir l’année prochaine, à raccourcir sévèrement la haie de laurier qui est emmerdante, à marcher au moins quatre kilomètres quotidiennement, à aider et à encourager mon fiston pour une année difficile à l’école, à écrire un nouveau roman et se décarcasser pour le faire éditer… C’est pas du beau projet ça ?

 

Mais bon, ça ne rapprochera pas mes paluches de mes arpions, mes articulations de raidir encore plus, les torticolis de se faire plus fréquents, bref, l’urgence sera encore dans l’essentiel, plus de place pour le superfétatoire ! L’échéance approche ? Raison de plus pour aller lentement, lourdement, égoïstement et généreusement, ne penser qu’à soi puisque le plaisir, c’est les autres…

 

En attendant, je vieillis.

22/07/2010

Sérénité ?

Un coup d’œil par la fenêtre de la cuisine. Herbes sèches, terre râpeuse, gondolée, travaillée par les taupes et par le soleil. La haie, la route, la maison des voisins, plus loin les grands sapins amputés du coté sud-ouest par les grands vents et les grandes pluies. Plus près quelques fleurs qui patientent en attendant la fraicheur du soir et le passage de l’arrosoir. La trop fine tige de l’érable planté dans la beauté d’une fin d’hiver dont chaque souvenir s’est évaporé depuis longtemps. Le cerisier qui conserve encore, inaccessibles, quelques beaux fruits murs trop haut placés, la part du merle... Le portail de bois tordu et cassé, la route grise par laquelle se font les départs et les retours…

 

Passage des saisons, paysages banals toujours recommencés et toujours nouveaux de la nature magnifique. Encore une journée pas trop mauvaise… La douleur qui irradie dans la jambe, la brûlure dans l’œil, rien de grave, à priori. Garder le silence et profiter de la beauté du jour, du prunier qui fléchit sous le poids des fruits, de la douceur du matin, des rires de l’enfance…

Bien sur elle est par là qui guette parce qu’il ne peut pas en être autrement. Ici ou ailleurs, la fin du voyage.

Sur la peau la caresse d’un courant d’air, le poil dressé dans un frisson, le goût du café chaud réveillant les papilles. Au jour le jour, à la minute la minute, profiter du présent, des légumes qui murissent dans le jardin potager, des fruits qu’il faut ramasser pour faire la confiture et les gâteaux… S’épargner des angoisses superflues tant que faire se peut. Combien de temps ? Evacuer les pensées sombres, les colères. Profiter de chaque instant mesuré entre deux inquiétudes comme on prend, à peine, le temps d’admirer la montagne entre deux virages.

 

Est-ce que cela vient brusquement ou bien au terme d’un long cheminement de souffrances diverses, de coups reçus, de vacheries, de trahisons ? Quand on ouvre le tiroir des souvenirs ensoleillés de rires et de chansons, de fêtes, de vin et d’alcool ? De cet enchaînement miraculeux de rencontres de situations, de douleurs, d’amours, d’amitiés, de temps, qui fait qu’à cet instant précis, maintenant, nous sommes ce que nous sommes ?

Toujours est-il que cela est ! Ce resserrement autour du primordial, cette urgence absolue de l’essentiel. Cette lucide vision de l’irrémédiable.

Alors, se concentrer sur soi, sur la recherche de la sérénité, sur le bonheur de l’autre, sur le geste et sur le silence partagé, sur le poids de chaque seconde comme sur  le poids de chaque éternité. Profiter du bonheur de l’autre pour enrichir plus encore le bonheur commun, le chant des oiseaux, la beauté fragile des fleurs, la magnificence des arbres, la souveraineté des montagnes.

 

Comme sans rien comprendre, s’allonger sur le sol, regarder juste en face l’énorme masse du pic de Charbonnel, la courbe  féminine, ondulée, sculptée dans la blancheur du glacier, fermer les yeux…