23/08/2025
J'ai aimé
J'ai aimé le vent de la nuit
Celui qui souffle sur la mer
Celui du soir et de l'aurore
De tous les points cardinaux
Le vent d'automne parfumé d'humus
Le vent du sud et de la pluie
Du froid du nord cassant et grisant
J'ai aimé les filles parfumées de désirs
J'ai aimé les femmes et l'idée que je m'en créais
J'ai aimé l'amour et même aimant la vie
J'ai parfois aimé la mort possible
L'adolescence a ses vérités
La vitesse, l'amour, la vie, le vent
J'ai aimé les tempêtes et le vin
La folie, l'alcool aussi et la folie
J'ai aimé les rêves et le désespoir
La mélancolie et le désespoir
La lucidité et le désespoir et la vie
Pour aimer il faut vivre dans ce monde affreux
Où j'aime et je vis
Dans cette nature si belle
D'où l'être humain, heureusement, disparaîtra un jour.
Daniel Laudrin-Bontemps 23 08 2025
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03/07/2025
Lourd
Certains matins m'éveillent dans un silence lourd
Près de moi qui s'étire je sens bouger l'ennui
La tristesse s'installe pour la durée du jour
Comme une éternité une heure ou une vie
Et lourde la routine les gestes répétés
Le chemin de printemps d'automne et puis d'hiver
Et le même toujours dans le cagnard d'été
Ce même rythme lent de demain comme d'hier
Ma belle solitaire liberté saltimbanque
Me tire secrètement vers le bord d'un abyme
Ce vide désespérant qui se nomme le manque
Des mots du quotidien sans lesquels je déprime
Pourtant il suffira d'une aurore tranquille
Du plaisir d'être qui vient au gré des souvenirs
Des pensées qui s'éloignent enfin de mon nombril
Pour que ma solitude me redonne le sourire...
03 07 2025
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28/04/2025
Ton visage (1980)
Ton visage au carreau
Ton sourire
Comme une clairière
Des chants d'oiseaux
Dans l'aurore
Éparpillés
Des brumes claires
Des pluies d'étés
Sereines et douces
Des nuits tranquilles
De poésies
Silencieuses
Tout ce que l'on ne dit pas
Toutes les caresses
Dans ton regard
Ton visage au carreau
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26/04/2025
Mort ou Vivant
Est-ce que je suis mort ou vivant ?
Au moment ou la nuit s'achève
Ou s'agit-il d'un mauvais rêve
Qui me percute et me surprend
Je marche dans l'aube brumeuse
Avec l'angoisse pour compagne
Chaque pas nouveau m'en éloigne
Chaque seconde est plus heureuse
Parfois caché dans le brouillard
Un de mes fantômes apparaît
Venant des fonds les plus secrets
Des souvenirs et des hasards
Ma mémoire est comme une éponge
Mes ses rappels ne sont pas voir
Et je voudrais tant les revoir
Ces réminiscences me rongent
Je n'attends rien d'autre d'hier
Qu'une douce mélancolie
Je n'ai pas peur de la folie
Je me retiens à sa crinière
Elle m'emmène dès le matin
Quand la nuit m'entête parfois
Quand l'hiver pleut et qu'il fait froid
Et que cette question me vient
Est-ce que je suis mort ou vivant ?
Au moment ou la nuit s'achève
Ou s'agit-il du mauvais rêve
Qui me percute et qui m'attend.
26 04 2025
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23/02/2025
La rue des néfliers

Comme pour dissiper l'insolence du brouillard
Il me souvient parfois de jours ensoleillés
De maman qui portait le vélo de Nanard
Ce petit vélo rouge qu'il nous avait prêté
En quelques kilomètres on changeait d’horizon
On laissait là des ruines et des vagues terrains
Le chat dans le jardin devant notre maison
La rue de Romainville et puis la rue Baudin
On avalait bientôt un peu de Rochebrune
Ensuite d'un bout à l'autre la rue de l'ermitage
A droite dans Paul Signac d'hésitations aucune
En écrivant ceci je retrouve cet âge
Le soleil habillait d'ambre rose la clarté
L'endroit était désert ni maisons ni voitures
Seuls sur les trottoirs poussaient les néfliers
Des arbres en espalier s'appuyaient sur les murs
Et de chaque côté vergers et potagers
Coloraient de leurs fleurs cette campagne jolie
Je pédalais sans réfléchir émerveillé
Je faisais du vélo Libre j'avais appris
Très loin maman riait et elle applaudissait
Moi je riais aussi essayant d'aller droit
J'étais heureux et fier soudain je grandissais
Ce petit vélo rouge faisait de moi le roi
Le monde a tant changé en bien en mal en doute
La rue des néfliers a bien changé aussi
Bâtie défigurée tranchée par l'autoroute
Moi j'ai quitté Montreuil je suis venu ici
J'y ai vécu ma vie devrais-je dire plusieurs
J'y ai vécu d'amour de bonheur de folie
J'y ai connu le pire en souffrance et douleur
Et je ne suis pas mort alors je vieillis
Je suis toujours ce môme sur ce petit vélo
Pédalant riant dans la rue des néfliers
D. Laudrin 23 02 2025 Pluherlin.
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