25/03/2008
ÉVASION
Dans le souvenir sec comme dans le vent du soir
Dans la tristesse acide et dans le vin à boire
Je m’évade
Dans les morts venues dans la mort qui viendra
Dans les chagrins perdus et le confins des joies
Je m’évade
Dans la lumière bleue de l’aube ensoleillée
Le carmin frémissant d’un crépuscule d’été
Je m’évade
Dans le rêve serein d’un plus bel avenir
Les yeux de cet enfant et ses éclats de rire
Je m’évade
Dans le mutisme lourd des campagnes enneigées
Le crissement du pas sur la terre glacée
Je m’évade
Dans la brise flottante parfumant l’horizon
L’ombre légère du soir qui ferme la maison
Je m’évade
Dans la vive lenteur des arbres et des pierres
Et le lourd sentiment des absences amères
Je m’évade
Dans l’incessant voyage de l’immobilité
Et le sourire sauvage du vent dans les nuées
Je m’évade
Dans la chair profonde des mots et des silences
La liberté des sources et dans la transparence
Je m’évade.
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14/02/2008
Un instant
Le journal est en panne aujourd'hui...
L’aurore est mélodieuse sur les bourgeons craintifs
Dans les branches presque nues que le vent fait frémir
Le soleil de l’hiver darde un rayon chétif
Sur le pinson transi et beau comme un sourire
Il y a dans le gel des brillances nacrées
Même dans le froid pale des chaleurs insouciantes
Une grive m’observe depuis le cerisier
Un pigeon applaudit de ses ailes battantes
Je respire lentement le silence fleuri
Les grasses matinées d’une enfance tranquille
Une odeur de dimanche pour se sortir du lit
Au jardin où se montrent primevères et jonquilles
Ce n’est pas le printemps encore ce n’est pas lui
D’ailleurs l’azur clair est vide d’hirondelles
Et la lumière tarde à éloigner la nuit
A envoyer la brume se perdre dans le ciel
J’ai tant aimé le givre crissant dans les chemins
Au gré de mes ballades solitaires et fécondes
De l’infini des rêves sans jamais le mot fin
Immobile je poursuis mes pensées vagabondes
J’ai tant aimé la bise me cisaillant la chair
A me sentir vivant de l’ivresse glacée
Comme l’oiseau passant de la mer à la terre
Le héron engourdi mulotant dans le pré
Mon fils regarde l’eau dévaler la colline
Emplis toi de la beauté pure de ce moment
La blancheur des cristaux que la clarté satine
La mélodie sereine qui baigne cet instant
Février aujourd’hui a des allures d’avril
Et le prunus allume de rose ses brindilles
Demain encore lointain apparaît comme une île
L’autre coté des nuits où les étoiles scintillent
Mon fils garde toujours le bonheur dérisoire
Et fugace de l’amour de ce morceau de temps
Cette fragile seconde d’éternel provisoire
Dans laquelle l’hiver sait rêver du printemps.
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27/11/2007
Suite de la justice des victimes (pour les curieux)
Je ne pouvais pas prévoir... Quoique?
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<div class="bl-lien"><a href="http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3236,36-982140,..." target="_blank">Jean-Pierre Pernault, tête de turc des grévistes</a><br />LE MONDE | 24.11.07<br />
<div align="right">© <a href="http://www.lemonde.fr" target="_blank"><img src="http://medias.lemonde.fr/mmpub/img/lgo/lemondefr_trpet.gif" border="0" height="13" width="67" align="absmiddle" alt="Le Monde.fr" title="Le Monde.fr"></a></div></div>
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24/11/2007
St Laurent
La nuit à Saint Laurent du Var
Entre quelques barracudas
Tournissoux jette son leurre au bar
Caressant le secret espoir
De mettre du beurre sur le loup
La grande bleue noire comme l’ébène
Cache au fond de sa transparence
L’énorme monstre que traque Ben
Cette daurade coryphène
Qui vaudrait la télévision
Verdâtre la lumière du phare
Fait briller comme des étoiles
Toutes les sops et tous les sars
Et tous les mulets qui se marrent
Se régalant de la farine
Et de la bredouille qui radine
Pour s’accrocher à l’hameçon
Le Laudrin enroule à regret
Tout le fil sur le moulinet
Jette à l’eau le reste de pâte
Sachant que loin de la montagne
Sur une côte de Bretagne
Bientôt le gros bar sortira.
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19/11/2007
La justice des victimes
Les libéraux, pour ne pas dire les « ultras » libéraux sont en passe de gagner leur combat ! Si, si ! Le combat médiatique contre ceux qui défendent leurs droits, sachant qu’à partir du moment où il est acquis, leur droit est le droit ! Une manipulation législative supplémentaire suffit à la transformation : Ce qui était n’est plus ! Il suffit de lier la sauce avec une petite manipulation du public par l’intermédiaire des médias pour réussir la recette !
Ça fait un moment que l’habitude est prise. Depuis la « peoplelisation » de l’information à commencer par l’information télévisée : Un chanteur français tue par mégarde, au cours d’une scène sans témoin, sa maîtresse actrice, et les télés se précipitent pour interviewer la famille de la victime, ses anciens amants et anciens maris. Il y a un crime affreux quelque part, on interroge à la sortie du tribunal la femme de la victime qui hurle qu’il n’y a pas de justice. Les salariés d’une grande entreprise nationale se mettent en grève pour se défendre et par delà pour défendre un service public contre les attentats répétés des libéraux gouvernants, et les télés sont sur le terrain pour rapporter au reste du monde les propos colériques des « otages » de la grève. C’est un simple constat. Les journalistes de la télé choisissent d’interroger des personnes qui n’ont pas de recul par rapport à l’évènement, qui ne l’analysent pas parce qu’ils sont dans l’incapacité de l’analyser.
La justice des victimes est toujours une injustice ! Pas plus que le coupable, la victime n’est apte à juger objectivement l’acte qui lui donne son statut. La manipulation, de plus en plus lourde, de l’information par les médias et, en tout premier lieu par les « grandes chaînes » nationales, est une honte. On revient sans douceur vers une époque pas si lointaine à laquelle le ministre téléphonait directement au journaliste pour lui interdire de parler de tel ou tel sujet trop chaud, trop dangereux. La voix de la France ! Clamait Pompidou en justifiant la censure. Qu’en est t’il aujourd’hui quand on nous assomme d’informations sur la coupe du monde de rugby en passant sous silence des infos au combien plus importante… Quand les amours de Laure Manaudou prennent le pas sur la guerre en Irak, les problèmes du Pakistan, l’occupation de l’Afghanistan ? Quand les « otages » des grévistes de la SNFC masquent avec ostentation la destruction systématique des services publics et le bombardement sans fin des acquis des ouvriers et employés, ces acquis qui ne se sont pas fait dans la douceur mais dans la lutte pour la dignité !
Je me demande ou se trouve la dignité des journalistes qui nous bassinent avec des infos sans importance et des mensonges taillés au burin dans la langue de bois ! Nous vivons dans l’injustice perpétuelle, esclave, le mot n’est pas trop fort, d’un système pourri ou la seule liberté que l’on nous propose est la liberté de consommer. Dans ce monde où chaque jour les riches sont plus riches et les pauvres sont plus pauvres ! Quelle est donc cette « majorité » silencieuse avec laquelle on nous rabat les oreilles ? Celle des nantis ou celle des manants, des SDF, des Rmistes et des chômeurs, celle des précaires ! La majorité silencieuse n’est et ne peut-être que celle que nous propose les médias, aux ordres de nos gouvernants, eux-mêmes aux ordres du roi Sarkozy, lui-même aux ordres de l’Entreprise. Quelles sont les victimes ? Où est la justice ? Ça vaut sans doute la peine d’y réfléchir et de donner un bon coup de pied dans la fourmilière !
A suivre…
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