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05/09/2008

Le monde autour


podcast

Il y a le monde autour en larmes et en sourires

Et le cri des enfants dans la cour de l’école

Des rêves de soleil et des pluies de désirs

Des chansons qui s’écrivent et des chats qui somnolent

 

Les plages noires des volcans où l’océan se brise

Et l’orchestre du vent qui joue des symphonies

Un ourson qui s’amuse sur un bout de banquise

Un albatros errant qui plane dans la nuit

 

Le parfum de l’humus dans le sous bois d’automne

Une déchirure de mouettes sur le gras d’un labour

La beauté d’une femme le regard qu’elle donne

Qui habille de bleu la mélodie du jour

 

Cette odeur de café qui vient charmer l’aurore

Le bonheur du sentier qui s’allonge sous les pas

La luisance du trottoir que l’averse décore

Et le torrent limpide qui file entre les doigts

 

Le poète insolent défricheur de béances

Qui vide des silences sur le papier nu

Accrochant aux matins les voiles de l’espérance

Que viennent gonfler les songes d’un passé disparu

 

Il y a le monde autour en larmes et en sourires

Et le cri des enfants dans la cour de l’école

Des rêves de soleil et des pluies de désirs

Des chansons qui s’écrivent et des chats qui somnolent

30/08/2008

Transparence

Je suis parcimonieux cette année avec les pinceaux. Trop d'autres choses à faire, manque d'inspiration... Voilà la dernière, toute fraîche, terminée aujourd'hui :

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23/08/2008

AFGHANISTAN

Qu’est-ce que l’armée française fout en Afghanistan ? La lutte contre le terrorisme ? Et on ne se fout pas de notre gueule ? Ben Laden et ses compères ont donné une leçon aux États-Unis en deux mille un, et aux riches et méprisants occidentaux par la même occasion. Bush, ravagé du bulbe, borné, idiot génétique et chrétien crétin a décidé de lancer le monde riche dans une croisade anti pauvres destinée à assurer la sécurité du monde riche. La place de Bush est au tribunal international ! Quelques milliers de pages d’accusations diverses seraient nécessaires, torture institutionnalisée, crimes contre l’humanité entre autres… Sarkozy, admirateur de la politique de Bush et grand serviteur de la lutte pour l’appauvrissement des masses, (chrétien lui aussi), renforce la présence militaire française en Afghanistan. Heureusement que Chirac était président au début de la guerre en Irak ! Sinon, il est clair que nous serions aussi dans le bourbier sanglant pour aider les pauvres irakiens à s’entretuer gaiement… Bref, Sarkozy s’exhibe, se recueille sur les cercueils des « victimes »  et il pose sur le drapeau des médailles qui font une belle guibolle aux cadavres des soldats, d’ailleurs il distribuera les mêmes aux champions français des jeux olympiques, il assume l’occupation de l’Afghanistan, il est décidé à poursuivre le « combat pour la liberté ! » De quoi parle-t-il ? De la liberté de qui ? Les armées d’occupation perdent toujours les guerres, c’est une évidence ! Leur combat est injuste et il ne peut pas en être autrement. Ce n’est pas en faisant la guerre qu’on règle les problèmes du monde ! Ce que Bush et compagnie nomment les « terroristes » sont devenus des résistants, tout simplement. Et la résistance gagnera, un jour ou l’autre, d’une manière ou d’une autre, comme elle gagne toujours. L’évidence est économique. Le terrorisme se nourrit de la paupérisation galopante de la majorité des pays du monde et de l’enrichissement perpétuel d’une minorité qui détient déjà la richesse et  le pouvoir. Sarkozy, comme Bush aux U.S.A, veut gérer le monde comme la France. Les riches toujours plus riches, les pauvres toujours plus pauvres ! Le contraire serait étonnant et pourtant ! Une meilleure répartition des richesses dans le monde réfrénerait à coup sur l’enthousiasme des fanatiques et des terroristes. Quand on a de quoi se nourrir, de quoi s’habiller et de quoi éduquer les mômes, on est moins enclin au désespoir. C’est une question de dignité humaine. Les intérêts financiers valent bien plus que la dignité de quelques milliards de pauvres… L’occupation de l’Afghanistan par l’armée française aura pour résultat de resituer la France parmi les cibles privilégiées des terroristes ! Bravo Sarkozy ! Bref, les mensonges du libéralisme arrivent à leur apogée quand il y a mort d’homme, dix d’un coup, presque autant que dans un accident de car. A la différence près que les passagers du car n’ont pas prévu que celui-ci sortirait de la route, ils n’ont pas signé un engagement par lequel ils sont prêts à sacrifier leur vie… Les soldats ont pour métier d’obéir aux ordres, comme les flics. Ils sont là pour tuer et pour se faire tuer. Ils choisissent, sans y croire et bien sur, c’est con quand ça arrive, pour les familles et les amis… Sarkozy les mains jointes devant les caisses est foutu de voir sa côte remonter dans les sondages !

Tout va de plus en plus mal, continuons !

02/08/2008

PARFOIS

L’amour désarticule le sang de l’éphémère

Le précipice ouvert sous le fil aveuglé

Puits profond de silence

Et parfois je me vois mendier dans le désert

Parfois je rêve encore de cette éternité

Comme d’une innocence

 

Il peut pleuvoir comme le vent peut souffler très fort

Un fragment d’azur clair peut déchirer le gris

Venir même le printemps

Parfois mes jambes sont lourdes je regarde dehors

Sans trouver de courage même au cœur de la nuit

Quand l’escalier descend

 

L’amour même la haine me deviennent étrangers

Je flotte au gré de l’air parfois dans une bulle

Et je suis libre enfin

Dans le poison cruel de cette liberté

Le tranchant du rasoir sous mon pas funambule

Comme unique chemin

 

Le poids de l’or me ploie sous sa charge imposante

Je fermerai ma gueule un de ces jours prochains

Lorsque tout sera dit

Jamais je n’ai écrit de chansons qui se chantent

Si parfois j’ai voulu m’y noyer mes frangins

Des torrents de whisky

 

Je laisserai pourtant ces délires gravés

Des poussières de cagnard avant l’heure des moustiques

Des soleils qui se lèvent

Quelques étoiles filantes dans le ciel d’un été

Des concrétions amères qui se voulaient musiques

Les mots pillant les rêves

 

Parfois le blanc nacré sur des routes lointaines

Un Claudio mâchonnant une baguette en béton

Et tant d’autres voyages

Des navires sauvés d’un port en quarantaine

Sur la mer givrée d’une autoroute sans fond

L’aventure en bagage

 

Je suis né immobile parfois je vagabonde

Et je refais des pas tant de fois déjà faits

Qui ne se refont pas

Chaque instant m’est précieux tant que je suis au monde

Ma mémoire est un gouffre qui se gonfle de laid

Et de beau quelquefois

 

Je n’oublie jamais rien je m’arrange et je passe

Je fais des analyses dans mon laboratoire

Je triche un peu parfois

Je lâche l’animal si l’animal me lasse

Je tangue vers l’obscur j’y devine un espoir

Dans le cœur lourd et froid

 

Hambourg Copenhague Prague Bratislava

Satu-Mare Bercu Dunkerque Rotterdam

Quand parfois j’y reviens

Ultime vagabond qui traînaille par là

Tant de temps qui s’écoule où s’écoule mon âme

Quand il n’y a plus rien

 

J’étends mes jambes maigres au cygne qui décolle

Avec mes pieds puant trempant dans le Neckar

Sous la pluie germanique

Parfois je laisse au fond un peu de cet alcool

Cette chair de houblon que l’on boit jusque tard

Une bière utopique

 

Je naufrage parfois d’un sombre désespoir

Je laisse dériver ma barque sur mon ire

Et je vais jusqu’au bout

Le matin me réveille arpégé de guitare

Et de cernes bleuies allégées d’un sourire

La sagesse du fou

 

Je suis d’os et de peau et de ce sang impur

Qu’on apprend aux gamins qui s’en font une idée

Pourtant je reste intact

Rien de rien en ce monde dont je puisse être sur

Que la mort qui m’attend à cette extrémité

Et qui manque de tact

 

Je n’oublie rien jamais et je sourie encore

L’out back violet de l’été en décembre

Où je n’irais jamais

La méditerranée si nue de l’autre bord

Hamid de Kabylie a cessé de m’attendre

Au bled à Michelet

 

Michèle me tient la main parfois quand je transpire

Elle reste avec moi elle me donne des mots

Comme des enfants heureux

Quand je me couche alors le désert se retire

Et si je sens parfois un souffle sur mon dos

J’en prends assez pour deux

 

L’amour me condamne perpétuité infime

A la saveur du jour demain qui se prépare

A me noyer encore

A la douceur du grain aux fragrances intimes

Et aux navigations obscures et sans radar

Pour repousser les ports

 

Le facteur est passé du mot épistolaire

Tenant son pistolet à factures braqué

Dans ma boite crânienne

Je sème à la tempête des jeux de solitaire

Cette lettre nouvelle qui n’est pas arrivée

Est-ce la pénultième

 

 

Tout ce temps échappé fuyant d’une blessure

Pour encore une aurore et une aurore parfois

Respirant l’avenir

Le surf sur les lames frôlant la déchirure

Et les chevaux d’embruns galopant sous le toit

Je les entends hennir

 

Et des visages lampe et du son de vos voix

J’éclaire consciemment jusqu’au fond de mon cœur

Une onde familière

Un rire de guitare qui me secoue parfois

Un hoquet ferraillant qui ressemble au bonheur

Le sang de l’éphémère.

25/06/2008

Centre de rétention

Je tourne, je vire, je retourne je… Paumé dans le vide dépressionnaire de la brise de nordet, galerne, noroit et compagnie, incapable d’une quelconque concentration, contrairement à Hortefeux qui concentrationne avec un plaisir non feint…J’allume des pétards qui créent la flamme jusqu’à Vincennes ! Pas besoin d’herbe ou de résine, un matelas pourri suffit amplement !  Yes ! C’est toujours ça !  Je suis d’accord pour brûler tous les camps, en France et ailleurs, pour faire des trous dans les murs des prisons, que n’y restent que ceux qui l’ont mérité et qui ne sont pas majoritaires ! Comment peut-on être français, européen même et accepter que l’on vire de notre « territoire » des gens qui y vivent et qui y bossent depuis longtemps, sans papelards, libres à peine de payer des impôts et de faire survivre douloureusement leur famille. Des mômes sans aucune attache à leur « pays d’origine », des pères de familles, unique ressource pour, souvent, beaucoup de monde !  

Moi je traînaille dans cette maladie de luxe, je m’y installe sans que personne ne cherche à m’en virer hormis les gens qui en sont incapables. Je me dis à moi-même, et je m’écoute,  que je serais moins dépressif dans un centre de rétention administrative ! Plus combattif, plus encore révolté, si c’est possible…

Bientôt le couple Hortefeux Sarkozy virera les nourrissons ! Ils sont en bonne voie pour le faire et l’Europe, celle qui existe, celle de l’ultralibéralisme les encourage. Les cancéreux, les malades graves de toutes maladies, SIDA et compagnie, vont devoir payer les médicaments « de confort » parce que, ne vous y trompez pas, c’est confortable de prendre  un médoc contre ces saloperies de chimie médicamenteuse, contre un médoc qui vous envoie aux chiottes dix fois par jour, ou une fois par semaine, ou qui vous fait gerber, ou bien pisser dans votre froc, ou chier dans votre lit… Pour contrer les effets pervers de ces médicaments, il y en a d’autres, « de confort » paraît-il ? Les pauvres ne peuvent pas se les offrir, bien sur.

 

Sept ans ! Pas grand-chose dans une vie… Merde ! Un cadre vit en moyenne sept ans de plus qu’un ouvrier ! Aujourd’hui, ici, en France ! Et il vit mieux bien sur, tout ce que les statistiques ne racontent pas. Il ne bouffe pas de la merde en poulet classe A, des patates à cochons, des volailles à l’eau de javel !

Est-ce qu’on est dans un monde normal, en deux mille huit ? Encore qu’en France il ne faudrait même pas se plaindre parce que dans les pays « émergents » et dans les autres… Ceux qui n’émergent pas encore…

Je ne prends pas de médicaments anti dépresseur, c’est de la merde ! C’est fatiguant, ça ramollit la bite, ça t’expédie dans un monde flou dont tu te fous comme de ta première couche ! Je sais, j’ai essayé ! J’ai arrêté brutalement, ce qui n’est pas conseillé par la médecine et je me suis traité tout seul, au scotch, qui n’est pas si adhésif que ça, à condition d’avoir un peu de tempérament ! Mais je ne vois pas demain avec un franc soleil illuminant un avenir radieux ! Globalement… Parce que, c’est sur, je vais gagner au loto, au millionnaire ou à autre jeu et je vais aller voir dans le midi comment ça se passe, si les petites filles grandissent, si les loups sont mordeurs et je vais compter les galets sur les plages… A pieds, combien de temps pour mille trois cent bornes ? En stop avec le sourire, deux jours… A deux jours près…

En attendant, l’heure me fait peur, je vais mettre la bidoche dans le torchon…