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10/05/2013

Fatalité...

De tous les côtés c'est la poursuite têtue dans ce qui ne peut-être que la bonne voie. Cela dépend bien sûr de la destination ! Ceux qui acceptent comme une fatalité la croissance définitive comme si la planète avait en elle-même les moyens de subvenir aux besoins de tous pour l'éternité, ceux qui plaident pour le contraire, donc la décroissance mais qui oublient, peut-être que l'homme est un animal qui se reproduit et qui a besoin de se nourrir pour continuer. Ceux qui pensent que, comme on le disait déjà en soixante-huit, il serait bien que l'on s'arrête et que l'on réfléchisse à la suite... En soixante-huit on avait encore des idéaux, je veux parler de ceux qui voulaient en avoir. Le parti communiste était encore assez fort pour casser un mouvement étudiant et ouvrier qui avait des fortes tendances libertaires et l'autre gauche qui n'était pas encore le parti socialiste était dispersée, marquée par la quatrième république au cours de laquelle elle n'avait pas toujours été brillante même si parfois elle l'avait été. C'est la base, le peuple, les cocus permanents, les pauvres qui se leurraient eux-mêmes avec les idées qu'une société différente pouvait exister dans l'esprit d'une révolution permanente et tranquille.

 

Aujourd'hui les cocus sont les mêmes, c'est la source de leur cocuage qui a changé. Il n'y a plus traces de la moindre idéologie, tout est commerce ! L'animalité est évidement toujours très présente dans la société mais comment pourrait-il en être autrement ? Une écrasante majorité d'êtres humains vit mal mais trouve son « bonheur » là où on lui dit de le trouver, « on » étant les vrais détenteurs du pouvoir, les banquiers et les commerçants, je ne parle pas des gérants de supérettes de quartiers ou de village qui font partis de cette majorité. Tout est publicité dans cette réelle société moderne. Le devoir, ce qui commande les actes, est géré par la publicité. La politique aussi ! Puisque les idéaux ont disparu, les campagnes électorales ne se font plus avec des idées qui pourraient nous emmener vers un « monde meilleur » ou des « lendemains qui chantent » mais tout simplement on nous propose le choix de voter pour celui qui a la meilleure image, même si cette image est mensongère, voire parfaitement creuse !

 

Dans ce monde de banquiers et de commerce, car le pouvoir n'est pas ailleurs sauf peut-être dans les pires exemples du terrorisme international ou en Syrie coté pouvoir, en Iran, en Corée du nord, En Afghanistan côté talibans, etc... Et encore ! S'il n'y avait pas des intérêts financiers importants et donc des sources de pognon complice, comment ceux que je viens de citer feraient-ils pour s'armer ? Le monde est grand et il est aussi très petit ! La Chine envahit l'Afrique, le Qatar envahit l'Europe et arme les terroristes islamistes, les U.S.A ne sont plus les maîtres du monde, les russes sont gouvernés par des mafieux milliardaires qui en veulent plus, le vieux monde est mort, l'avenir l'est presque aussi ! En France le nombre de chômeurs continue d'augmenter, les entreprises ne sauront bientôt plus où délocaliser pour augmenter les profits des actionnaires mais les chômeurs sont « obligés » par le formatage de rêver en téléphones, ces trucs qui ne sont plus des téléphones mais des ordinateurs et surtout des moyens de surveillances et de formatage permanent.

 

Les personnes qui gardent l'ambition d'une société différente meilleure sont considérées comme des dingues, des abrutis contre le progrès, contre la fameuse « fatalité » cette fatalité étant l'idéologie dominante de l'ultra libéralisme ! Il y en a un peu partout de ces rebelles marginaux qui cherchent d'autres moyens, qui vivent de rien en occupant le site d'un futur aéroport comme autrefois le site d'un (ex) futur terrain militaire. Bien sûr ils sont infiltrés par les flics et ils ne sont pas dupes. Les flics ne manquent pas, jamais ! Le monde est difficile à comprendre aujourd'hui et les enfants peuvent se demander comment il fonctionne ! Ils n'ont pas les mêmes réponses s'ils vivent dans une famille aisée, dans une belle maison, avec des facilités et un avenir tracé, des manifs pour tous, des messes catholiques et des conseils d'administrations... Ceux qui sont à l'étage au dessous, les classes moyennes, sont plus près de la descente que de la montée, c'est évident ! Le chômage guette avec ses suites comme les déménagements, les cités de banlieues, l'exemple des démerdards, marginaux aussi et réinventeurs d'une économie parallèles, bâtie sur les trafics de drogue, les cambriolages, etc. Ceux là ne réinventent que le système qui existe déjà, la drogue qu'ils vendent participe au monde qui les exclut mais ils sont ignorants, pauvres d'esprit comme dirait l'autre, heureux !

 

Alors la France, petit confetti européen avec un énorme pourcentage de personnes touchées par le chômage, petit pays coincé par une Europe économique en train de crever et qui ne survit que pour enrichir les créanciers, la France qui va tout droit vers un passage presque obligé par l'extrême-droite et donc, éventuellement, par une sorte de guerre civile... La France gouvernée par un socialiste libéral soutenu par un parti socialiste libéral (même si on dit sociale démocratie), un parti qui combat sa gauche et qui dit amen aux entreprises parce que, comme dirait Copé, pour lutter contre le chômage rien ne vaut le travail ! Mais depuis le temps qu'on file du pognon aux entreprises, le pognon des pauvres, on ne voit pas vraiment de résultats ! Mais on continue puisque c'est la fatalité !

 

C'est à ce point désespérant que l'envie me prend parfois de me foutre la tête dans le sable, de devenir sourd aux discours imbéciles des libéraux méprisants qui ne sont jamais à cours d'arguments même si ces arguments sont fallacieux, de devenir aveugle pour ne plus voir ce système qui envoie nos enfants vers un suicide collectif planétaire. Cinq milliards de pauvres et de miséreux pour une poignée de richissimes et le reste pour les enrichir encore et encore ! La courte vue, ici comme ailleurs, de ceux qui sont « aux affaires » que ces affaires soient nationales, régionales ou autres, ceux qui entretiennent et encouragent ce formatage qui leur permet de se prolonger... N'est-ce pas eux qui sont sourds et aveugles ?

 

Alors je me répète, fatigué pourtant, le désespoir engendré par la pauvreté provoque le terrorisme, la violence, l'avenir quoi... La fatalité ?

 

J'ai cette impression de pouvoir écrire encore et encore comme ça pendant le restant de mes jours, de laisser le désespoir faire son trou dans mon cerveau comme une maladie qui ronge mais je regarde dehors, les pommiers en fleurs, le jardin avec les légumes qui ne se portent pas trop mal, les oiseaux enchanteurs, mon fils qui joue avec ses copains, la course d'un chevreuil ou d'un lièvre, la beauté des femmes... Bref, j'espère encore ! Je ne suis qu'un animal !

28/03/2013

Quelques bricoles...

Je n'ai rien écrit sur ce blog depuis le mois de décembre et pourtant les sujets n'ont pas manqué ! Bien sûr, en relisant le texte du dix-huit décembre je me rends bien compte que depuis il s'est passé des choses... De quoi améliorer le score de l'extrême droite ! De quoi se mettre vraiment en colère aussi : Dernières nouvelles de ce matin vingt-huit mars, le juge Gentil reçoit des menaces de mort, même chose pour le syndicat de la magistrature. Je me souviens qu'entre autres conneries, l'ancien président de la république voulait supprimer les juges d'instruction sous prétexte que ceux-ci ont trop de pouvoirs, dont celui, aberrant, d'enquêter, y compris sur les magouilles de l'UMP ! Et le voilà mis en examen par un de ces juges pour lesquels il éprouve tant de haine ! Alors le déchaînement des ringards de la droite libérale avec Copé en tête,Guaino et un troupeau de députés godillots, la violence des propos, la mise à mal de l'indépendance de la justice, tout ça va dans le sens de l'extrême droite, c'est évident ! Une justice aux ordres des politiques ne peut pas s'appeler la justice ! Je me souviens aussi que sarkozy voulait des jurys populaires en correctionnelle. Lui qui menait une politique sécuritaire , en principe, avec la multiplication de caméras vidéo, la suppression des flics de quartier, les îlotiers, les peines planchers pour les récidivistes, peines automatiques ! La justice ? On allait vers le pire ! Pourquoi pas à l'horizon le retour de la peine de mort, cette peine capitale qui fait bander ou mouiller les fascistes du Front National et certainement quelques membres de l'UMP.

 

Quand à Valls avec ses zones de sécurité prioritaires, il ne fait pas mieux que ses « glorieux » prédécesseurs à l'intérieur. Quand il envoie une armée de CRS dans une cité pour surveiller les halls d'immeubles et interdire le deal et les rassemblements de « délinquants » en sweat à capuche, il ne fait que déplacer le problème comme à Grenoble en ce moment. La Villeneuve surveillée, les dealers, qu'il ne faut sans doute pas prendre pour des cons, a investi le village olympique voisin. Les halls sont occupés par le marché de la drogue, les délinquants prennent leurs aises, ils sont agressifs, bêtes et méchants, violents à l'occasion, cambrioleurs et en toute impunité puisque les flics sont ailleurs... Et à la base de ce fonctionnement d'une économie quasiment mafieuse il y a l'injustice fondamentale du système libéral capitaliste qui ne cesse d'exclure et qui accentue le déséquilibre entre les très riches et les très pauvres. Il y a une logique, triste mais logique ! Au bout de ce système je pense qu'il y aura, quand ? Une violence terrible, genre guerre civile mais au niveau mondial.

 

Bon, Au chapitre du ridicule et du comique, j'ai vu des images de la mère Boutin allongée par terre, presque morte, pour cause de gaz lacrymogène dans le pif... J'ai trouvé ça rigolo et mal joué quand même ! Déjà pour participer à la « manif pour tous » et répondre aux consignes d'un tas d'associations bidons, à celles de l'UMP de Copé et aux ultra cathos qui ne valent pas mieux que tous les fanatiques des autres religions, il faut une bonne dose de ringardise. A bien y regarder, ce sont les mêmes qui étaient contre le droit de vote des femmes en quarante-cinq, contre la loi Neuwirth en décembre soixante-sept, contre la loi Weil en soixante-quatorze, contre l'abolition de la peine de mort en quatre-vingt-un !

 

Et ils ne manquent pas d'audience ! Curieusement on les voit beaucoup, on les entend encore plus et on ne cesse de les lire. Comme s'ils étaient encore au pouvoir, eux qui n'en ont plus beaucoup pourtant. On voit les femmes, Morano, NKM qui rabâchent les mêmes discours que lorsqu'elles étaient ministres aux ordres de Sarkozy, le karchériseur de racaille... On voit et on entend beaucoup les ignobles comme Guaino et Copé ainsi que leurs supports télévisuels, les chroniqueurs racistes et cons qui gardent leurs places dans ces émissions tardives et puantes qui font tant d'audimat. Alors, c'est vrai, on peut, en tendant l'oreille entendre parfois un ministre qui défend son boulot... Exercice qui est loin d'être évident au vu des résultats... On entend Harlem Désir qui s'en prend à Mélenchon en le traitant d'antisémite parce qu'il a osé attaquer la politique de Pierre Moscovici, politique libérale s'il en est ! Tiens, on ignorait que Moscovici était juif, maintenant on le sait et on s'en fout tout autant que s'il était bouddhiste tibétain, chrétien orthodoxe, Musulman, athée ou je ne sais quoi d'autre... Sa politique de soutien à la finance reste la même. Il faut dire qu'avec ce premier secrétaire le PS n'a pas tiré le gros lot ! Surtout avec un gouvernement comme celui que l'on a à soutenir. Il ne faut pas trop compter sur lui pour donner des conseils comme celui d'avoir une réelle politique de gauche, d'arrêter de soutenir les banques et le monde de la finance en ruinant les pauvres alors que les plus riches sont toujours en train de s'enrichir et que le nombre de chômeurs...

 

Bref, les sujets d'indignation ne manquent pas, je préfère le terme rébellion parce que l'indignation me semble maintenant dépassée ! Rebellez-vous, manifestez votre mécontentement de toutes les manières intelligentes possibles, ne cédez pas au désespoir, battez-vous ! Voilà ce qui peut remplacer l'indignation.

 

De mon côté, c'est vrai que je cède un peu au découragement, que je me lasse des infos, que j'en ai assez de voir toujours les mêmes tronches qui viennent nous tenir les mêmes discours nauséabonds, que parfois j'ai envie de faire mon jardin, de me coller un casque sur les esgourdes avec de la (bonne) musique assez forte, que j'ai envie de prendre la fuite et que, peut-être, j'ai pour cet exercice quelques prédispositions... Peut-être !

 

 

 

09/11/2012

Mouche à la bière (vieille nouvelle )

D’emblée la journée s’était annoncée difficile. Le thermomètre avait affiché dès l’aube une température excessive. Les radios et les télévisions diffusaient depuis quelques jours des messages d’alerte concernant cet inhabituel épisode caniculaire. Quoiqu'en principe ces épisodes de fortes chaleurs ont lieu plus fréquemment l'été que l'hiver... De plus, l’absence de vent favorisait la pollution et gênait la respiration, surtout dans les grandes villes. L’ozone envahissait les rues, se glissait dans chaque interstice, la population la plus fragile devait rester à l’abri, boire surtout, se baigner, se doucher, se rafraîchir par tous les moyens.

La chaleur étouffante de la chambre avait poussé Jérôme hors de son lit dès les premiers rayons du soleil et même avant. Nicole dormait, nue sur le drap froissé. Pas un souffle d’air pour agiter les rideaux pourtant fins au travers desquels le ciel d’un blanc éclatant obligeait à plisser les yeux.

 

C’est à ce moment précis que la mouche avait fait son entrée en scène, venant bourdonner autour du lit.

 

Elle s’était posée un court instant sur une des fesses dodues de Nicole, sans s’attarder assez, échappant de justesse à la baffe et Nicole passant à côté de la fessée matinale. Jérôme était passé dans la cuisine où il avait avalé successivement un jus d’orange glacé et un café brûlant. La mouche bourdonnait au dessus de sa tête, une belle et grosse mouche noire dodue à point. Il était sans appétit. Il avait pris une douche tiède avant de s’habiller. Il devait passer par son atelier, chercher les outils nécessaires pour enfin terminer ce chantier merdique à l’autre extrémité de la ville, au delà du périphérique. Il avait jeté un dernier regard sur le corps dénudé de sa femme, il en avait apprécié les courbes, ce sein bronzé posé sur le drap, la longueur attirante du dos et ce gros cul fantastique, alangui, ferme et moelleux contre lequel il faisait si bon se reposer. En traversant la cuisine pour gagner le couloir et la porte, il avait eu une brève hésitation avant d’ouvrir le frigo, d’en sortir une canette de bière et de la vider sans presque respirer. La soif déjà... Il était presque sept heures, grand temps de quitter l’appartement.

 

Comme attendue, cette journée avait été rude. Ni la canicule ni sa cliente, ni encore moins cette grosse mouche ne lui avaient laissé de répit. Car il avait constaté la présence de la mouche dans l’ascenseur en descendant de chez lui. Il avait essayé de taper dessus, gestes désordonnés qui avaient suffit à le faire transpirer. Il avait abandonné la chasse, le minimum d'efforts et ceux-ci uniquement dévolus à l'efficacité serait la norme du jour. Mais la grosse mouche était aussi dans l’atelier, bourdonnant près d’un vasistas. Jérôme l'avait regardé en se demandant s'il s'agissait de la même ou d'une autre ? Mais il était certain que c'était celle du matin, comme si elle l'avait adopté... Presque arrivé sur le chantier, dans la voiture, il l’avait remarqué, discrète, posée sur le tableau de bord de plastique noir, près de l’autoradio.

 

La cliente était une mémé racornie et bigote, confite et raide, sèche comme un coup de trique, moralisatrice, acariâtre et bavarde. A chaque bière avalée, du matin jusqu’au soir elle s’était permise des remarques sur le danger des abus et les éventuels retentissement sur la qualité du travail. Jérôme avait vidé un pack de vingt-quatre, ce qui fait que la vielle n’avait pas cessé ses jérémiades. Elle s'était plainte aussi de cette mouche qui se posait partout sur ses meubles alors que chez elle, bien sûr, il n'y avait jamais de mouche ! Le midi il avait été manger un sandwich au comptoir du café voisin comme il le faisait chaque jour depuis le début de ce chantier, accompagnant le pain trop sec et le jambon sans goût de deux demis mousseux et frais. Le plafond du bistrot était couvert de mouches, nuée vrombissante dans laquelle Jérôme croyait bien reconnaître cette grosse mouche…

 

C’était les dernières finitions, les petites retouches, les vérifications, la remise en place de la décoration, de multiples crucifix, des prises de courant, des meubles et des bibelots. Fidèle à ses habitudes, Jérôme n’avait rien laissé au hasard. La qualité de son travail était irréprochable. La vieille faisait de son mieux pour trouver le défaut, elle tournait dans les pièces à la recherche de la plus insignifiante coulure de peinture, une minuscule malfaçon derrière un radiateur, une petite trace de poussière sur la blancheur des plafonds.

 

A maintes reprises au cours de la journée il avait donné des coups, à l’aide d’un journal, essayant en vain d’écraser cette unique mouche qui se posait sur le blanc parfait de la peinture. Plus la journée avançait, plus il s'énervait, plus il buvait et plus il était maladroit dans sa chasse à la mouche. Entre la vieille peau et ses remarques et ses bougonnements continuels et cette mouche obsédante qu’il ne parvenait pas à occire, la journée avait été horriblement longue et pénible. Enfin le chantier était terminé. En quelques aller et retour il avait chargé le break avec ses outils, les bâches et les pots de peinture avant d’investir la salle de bains dans laquelle il s’était lavé et changé. La mémé l’attendait dans sa cuisine. Elle avait rempli et signé le chèque, elle avait déposé avec un billet de vingt euros et elle avait poussé la bonté jusqu’à sortir de son frigo une bouteille de bière ! Tout allait bien ! La mouche marchait tranquillement sur la table, Volait jusqu’à la fenêtre avant de revenir. Jérôme fit semblant de ne pas la voir.

 

Il était content de ce chantier maintenant que c’était, déjà, une histoire ancienne. Il avait oublié les commentaires de sa cliente dès le moment où il avait empoché le pognon. Depuis qu’il faisait ce boulot, il avait connu bien pire. Des mauvais payeurs, des emmerdeurs qui trouvaient toujours le petit détail qui fâche, la petite trace inconvenante sur laquelle il s’appuyait pour retarder leur paiement, la tache minuscule, presque invisible, perdue sous un radiateur ou derrière une porte. Des règlements qu’il fallait attendre longtemps parce que les clients étaient raides comme des passe-lacets. Malgré que la vielle se soit montrée conne et chiante pendant tout le temps, tous les jours, en permanence, elle avait payé rubis sur l’ongle et le nombre de zéro sur le chèque correspondait bien à celui de la facture. La bonne femme était riche et les vingt euros de rab constituaient une surprise plutôt sympathique. Il était assez fier d’avoir su conserver son calme, de rester imperturbable malgré la bêtise des réflexions de l’ancienne et cette mouche noire qui lui tenait compagnie depuis l’aube.

 

Jérôme bu sa bière sans lui laisser le temps de se réchauffer, serra la main de la vieille et sorti dans la fournaise pour rejoindre sa bagnole. Titubant un peu, il constata qu’il avait tout de même picolé considérablement et l'évacuation par transpiration et les quelques fois où il avait été pissé n'enlevait pas l'alcool du sang. Il était dix neuf heures trente, il faisait encore très chaud, presque quarante cinq degrés, et il avait encore beaucoup de chemin à parcourir avant de se retrouver chez lui.

 

Pas de problème de circulation jusqu’au périphérique. Jérôme imaginait déjà qu’il serait bientôt arrivé, il se voyait déjà, vautré sur le canapé, une bière à portée de la main. La fluidité du trafic le rassurait aussi par rapport à la voiture. Le break chauffait beaucoup trop et la climatisation avait rendu l'âme depuis longtemps ! C’était une bonne bagnole pour l’hiver, la canicule ne lui réussissait pas. Il déchanta en s’engageant sur le périphérique. Surprenant à cette heure là, un bouchon s’étalait sur des kilomètres. Il n'était pas le seul, loin de là, a travaillé jusque tard en espérant une chute de la température. Il alluma la radio et constata que la mouche se trouvait au même endroit que le matin, qu’elle avait rejoint la voiture elle aussi pour le voyage retour. Jérôme tenta une nouvelle fois d’écraser cette saloperie de grosse mouche qui l’énervait depuis si longtemps. Sa tentative, vaine, failli se transformer en catastrophe parce qu'il donna un coup de volant brusque en tapant, fort, sur le plastique déserté par la mouche. Heureusement, le conducteur de la voiture située à sa gauche évita la collision, Jérôme s'excusa d'un geste vague. Le bulletin d’information de vingt heures fut en grande partie consacré aux phénomènes météorologiques de plus en plus violent qui ravageaient la planète. Les moyennes saisonnières n'étaient plus de mise, elles évoluaient trop vite ! Le pays entier attendait que les orages éclatent, que la pluie vienne et fasse tomber la température. En même temps, tout le monde craignait les pluies trop violentes, la foudre, les incendies et les inondations.

 

Il faisait lourd, très lourd et la mouche tournait dans la voiture autour de la tête de Jérôme qui craignait de devenir fou. Il mit son clignotant sur la droite et chercha à changer de voie. Il voulait sortir de ce merdier le plus vite possible avant qu’il ne soit trop tard pour lui comme pour sa voiture. La prochaine bretelle de sortie n’était pas encore visible, une pancarte l’annonçait à huit cent mètres. Il tripota les boutons de la radio à la recherche de France Musique, sachant que la musique classique le calmerait. Hélas, quand il trouva la bonne longueur d’ondes, un animateur bavard n’en finissait pas de parler de la surdité de Beethoven. Il eut l’impression que la mouche, qui visitait le pare-brise, se marrait de sa déconfiture. Dépité, il éteint la radio. La sortie était maintenant tout près, une centaine de mètres à peine et il pourrait quitter l’enfer automobile de cet interminable bouchon même en tenant compte de la bretelle qui était, elle aussi, encombrée.

 

L’angoisse de la panne le bouffait avec un bel appétit, l’alcool du jour faisait monter sa tension, la grosse mouche le rendait dingue. Enfin il avait pu quitter le long serpent quasiment immobile qui poursuivait sa reptation lente dans le couloir bétonné du boulevard périphérique. Il s’engagea au hasard dans une petite rue tranquille dans laquelle il put stationner à l'ombre sans difficultés. Un bistrot de quartier lui tendait sa terrasse ombragée. Jérôme s’affala sur la paille de plastique d’une chaise et commanda un demi à la seule personne présente dans le troquet qu’il supposa être la patronne.

 

C’était une blonde naturelle, cheveux d’une couleur terne qui ressortait peu sur sa peau aussi blanche qu’un lavabo. Ce genre de peau qui ne bronze jamais, que le soleil, lorsqu’il donne dessus, s’empresse de brûler. Elle avait une énorme paire de seins qui menaçait de faire sauter un à un, ou pourquoi pas tous ensemble, les boutons de son chemisier. Elle était par ailleurs assez maigre, des longues jambes surmontées d’un joli petit fessier tout rond bien moulé par le pantalon de toile. Assez maladroit, Jérôme faillit renverser son verre. Miraculeusement, seules quelques gouttes s’en échappèrent et vinrent souiller la table. Jérôme vida la bière en vitesse et en commanda une seconde. Comme il le souhaitait, la patronne vint chercher le verre vide pour aller le remplir. Jérôme essaya graveleusement quelques blagues mais la femme fit mine de ne pas les entendre. Il ne savait pas au juste pourquoi il lui venait cette stupide envie d’exercer son charme sur cette femme. Même si, à l’évidence, elle ne le laissait pas indifférent, cet exercice en pure perte était une connerie. Le nombre bientôt incalculable de bières qu’il avait avalé dans sa journée n’y était sans doute pas pour rien. Il la regardait sans pouvoir cacher sa concupiscence, il imaginait ses mains remonter doucement sur l’intérieur des cuisses effilées, il voyait sa bouche envelopper goulûment les aréoles roses, il sentait le bout de sa langue titiller les mamelons tendus et malgré cette subite affluence d’images érotiques, il n’avait pas le plus petit début d’érection, pas la moindre sensation, rien ! Elle empocha le billet de vingt euros et s’éloigna vers le bar pour chercher la monnaie. Il baissa alors les yeux pour prendre son verre et il vit cette immonde grosse mouche qui avait l’air, elle aussi, d’apprécier la bière. Elle était venue se poser sur les quelques larmes qu’il avait renversées. Jérôme leva la main pour enfin en finir avec celle qui lui ruinait l’existence depuis le petit matin. Il avait la certitude de ne pas la manquer, pourtant il suspendit son geste car la serveuse revenait avec la monnaie. Il repartit dans sa vaine admiration de la plastique de la blonde. Quand l’intérieur ombreux du café l’eut absorbé, il chercha la mouche, mais elle n’était plus en vue.

 

Il était maintenant vingt heures trente et il fut atteint de plein fouet par une bouffée d’angoisse à l’idée de se faire engueuler par Nicole en revenant chez lui. Il se leva lentement, et, d’une démarche qu’il voulait sûre, il rentra dans le bistrot. La porte des toilettes, bien visible, se trouvait face à la porte d’entrée. Il y alla rapidement sans un regard sur la patronne qui rangeait les verres derrière son comptoir. Il pissa interminablement, l’épaule calée contre le mur. La mouche bourdonnait au ras du sol, tournant, en virages rapides autour de la cuvette et entre ses pieds. Jérôme pensa qu’elle était bourrée, qu’il n’était pas seul ! Il sortit des chiottes le plus rapidement possible, sous les yeux éberlués de la serveuse patronne aux seins plantureux. Affichant un sourire de contentement, autant pour la vidange totale de sa vessie que pour le bon tour joué à la mouche, il quitta le café et rejoint sa voiture. Il retrouva sans plaisir la moiteur du siège. Le ciel prenait une teinte orangé, étrange, la température ne bougeait pas. C’est en dégageant le break du long du trottoir pour regagner le boulevard qu’il vit la mouche. Elle était maintenant posée sur l’appui tête du siège passager, appliquée à se lisser les pattes. Une fois de plus, il tenta de la tuer et le geste qu’il fit provoqua un coup de volant malencontreux. Il emboutit le pare-choc de la camionnette garée devant. Il fit une petite marche arrière, suffisante pour constater qu’il n’y avait pas sur le fourgon de traces apparentes, et il parti avec le sentiment affreux que la mouche était en train de rire !

 

Ses pensées revinrent à Nicole. Elle devait s’ennuyer ferme toute seule dans ce grand appartement, sans amis dans les environs. Elle l’a bien cherché ! Décida t’il. C'était bien elle qui en avait assez de la campagne trop tranquille, trop loin des villes, des magasins, des cinémas, des théâtres et autres salles de concert, bref, elle voulait vivre en ville et pas trop loin de la capitale ! Il avait accepté... Sept ans qu'ils étaient ensemble, mariés comme il faut par monsieur le maire et par monsieur le curé... Ils n'avaient pas d'enfants et pas envie d'en avoir. C'est bien assez de devoir se prendre en charge soi-même pour ne pas s'emmerder avec des lardons ! Sept ans de bonheur, surtout au lit, parce que Nicole avait pour l'amour des qualités évidentes en plus de son corps magnifique, mais elle était aussi une sacré emmerdeuse, une emmerderesse comme le chantait Brassens ! Elle utilisait une bonne partie de son temps à se plaindre, qu'elle manquait de fric, que les copains buvaient trop, que leurs femmes voulaient pieuter avec les hommes des autres, que le jardin la fatiguait et qu'il y avait trop de vert partout, trop d'herbe, trop d'arbres, etc.

 

Lassé par les continuelles jérémiades, Jérôme avait laissé Nicole chercher un appartement en banlieue parce que, quand même, il y avait des limites à ses richesses et la capitale était hors de prix. Et les voilà maintenant au douzième et dernier étage de cet immeuble de standing à quinze kilomètres à l'Est, avec vue sur les pavillons et sur les champs de betteraves et de pommes de terre. Nicole a gagné, il ne faut que trois minutes à pieds pour se rendre à la gare et le train la dépose en plein dans le centre un quart d'heure plus tard. L'appartement est spacieux, une grande pièce à vivre dotée d'un vaste balcon terrasse avec assez d'espace pour installer une table et des chaises longues, pour manger, pour boire et pour bronzer. L'absence de vis à vis permet même la nudité totale sans risquer d'être espionné. Nicole a installé, sans gêner personne, un séchoir à linge accroché à la rambarde du balcon en s'inspirant de sa voisine. Elle est heureuse d'être là et elle se fout bien de savoir que Jérôme va devoir turbiner comme un fondu pendant vingt ans avant d'avoir fini de payer ce beau logement ! Malgré sa satisfaction évidente elle continuait tout de même à emmerder son mari qui cumulait les défauts, trop fumer, trop boire, regarder le foot à la télé, refuser de sortir le soir pour cause de fatigue ! Elle l'engueulait copieusement et il ne cherchait même pas à prendre la fuite malgré la grande rapidité des ascenseurs parce qu'il craignait par dessus tout la rencontre avec des voisins promenant leurs chiens dans les allées et sur les pelouses environnantes, ramassant soigneusement les crottes dans leurs petits sachets ou regardant autour d'eux, droite gauche, derrière devant, et abandonnant lâchement l'étron fumant de leur clébard. De quoi vous dégoûter d'avoir un chien !

 

Il allait dans son bureau, il s'était réservé un pièce pour s'installer et il travaillait encore et encore tout en picolant car il avait un meuble bar et un petit frigo avec à profusion de la bière et de l'alcool. Un coup de klaxon le réveilla. Il n'avait pas vu le feu qui passait au vert, l'automobiliste de derrière n'était pas content et vociférait en passant son visage luisant par la portière : Eh, vieux con, t'attend que ça mûrisse ?! Bien que très tenté d'expliquer à cet automobiliste ordinaire qu'il était un con, certainement puisqu'on l'est tous pour quelqu'un, mais pas un vieux, ce qui était vexant, il ne réfléchissait pas assez vite, le cerveau anesthésié, noyé dans la bibine. Sa non intervention lui permis d'arriver chez lui un peu plus tôt car il ne rencontra plus d'obstacles sur sa route, route qu'il rallongea quelque peu en pratiquant de nombreux zigzags dus en partie à la bière mais aussi et surtout aux efforts désordonnés qu'il fit pour écraser la mouche. Il gara le break sans toucher les bords, bords constitués par les voitures des voisins et il le quitta le plus vite possible afin d'enfermer la mouche à l'intérieur. Il pensait avoir réussi son coup jusqu'au moment où il est entré dans l'ascenseur et qu'elle est venue, elle a osé, se poser sur son nez !

 

Il appuya sur le bouton de son étage après avoir hésité un moment car le bouton rouge avec une cloche lui semblait bien tentant... L'ascenseur grimpa silencieusement seulement accompagné par le bourdonnement de la mouche qui maintenant tournait à grande vitesse au ras du sol. Sa tentative d'écrabouillement de l'insecte, plus de douze heures déjà, se solda par une presque chute stoppée par la paroi métallique de la cabine. Déjà qu'il connaît quelques difficultés pour se tenir, c'est encore plus vacillant qu'il peine à trouver le trou de la serrure et lorsqu'enfin il y parvient il constate qu'il se trompe de porte... Il rassemble son énergie résiduelle, il ferme un œil et il trouve la bonne porte, la sienne, le bon trou de serrure et il rentre.

 

Nicole est affairée dans la salle de bain,il la salue de loin en se dirigeant vers la cuisine. La mouche l'a précédé, elle vient de se poser sur la porte du frigo. Il choisit de l'ignorer, il attrape une bouteille de bière fraîche et il titube jusque dans la salle. La porte fenêtre est ouverte en grand, bêtise de Nicole, ce qui permet à la chaleur de rentrer dans l'appartement. Après avoir posé sa bière sur la table du balcon, il se déshabille, il dépose ses habits sur la canapé et il vient s'asseoir à l'extérieur. Le soleil ne donne plus directement dans sa direction, le balcon est à l'ombre et un très légère brise agite, à peine, une paire de bas et deux très petites culottes suspendues au séchoir. Nicole avait changé de pièce, elle était maintenant dans la cuisine et il l'entendait qui remuait des plats et des assiettes. Il sirote sa bière en pensant qu'il va prendre une bonne douche à peine tiède, que ça va lui remettre les idées en place. La mouche vient se poser sur la table comme pour lui signifier qu'il a raison.

 

C'est un coup de maître ! Lui le gaucher, la senestre occupée par la canette de bière, à envoyé la dextre avec une rapidité foudroyante et il l'a ! Il sent la mouche dans le creux de sa main, il se régale, un rictus lui déforme la bouche tandis qu'il serre le poing. Nicole, toujours nue, se demande et lui demande pourquoi cette affreuse grimace ? Alors il raconte l'horreur de sa journée avec cette mouche obsédante qui était déjà là ce matin quand il s'est levé et qui ne l'a pas quitté de la journée ! L'énervement en permanence entretenu aussi par cette vieille cliente suspicieuse, cherchant la petite bête à défaut de garder la mouche... Bref, à cause de cette mouche, une journée particulièrement éreintante, la chaleur, la cliente, la mouche, l'embouteillage, le grincheux en bagnole, la mouche... Toujours la mouche et il l'a ! Elle est la, maintenant réduite à une gluance ridicule entre ses doigts et sa paume... Nicole lui demande s'il est bien sûr de lui, parce que, parfois, quand on ouvre la main, la mouche s'envole ! Il rit, cette fois, il est sûr ! Il finit sa bière, il se déplace à la manière d'un James Bond de banlieue, à poil, jusque dans la cuisine. Là, il emmerde une quantité impressionnante de personnes en balançant sa canettes vide dans le vide-ordures puis il revient vers Nicole à la manière d'un empereur romain qui vient d'asservir la Gaule. Arrivé sur le balcon, il ouvre sa main et il jette la mouche, très fort dans l'espace.

 

Mais la mouche est bien vivante, elle a trouvé dans la main de Jérôme une niche, un abri suffisant pour échapper à l'écrasement, elle vole comme pour faire de l'exercice, se défroisser les ailes, elle rentre dans l'appartement... Nicole plaint son homme, pour sa journée difficile autant que pour sa frustration d'avoir raté, une fois de plus, sa cible. Nicole se penche sur le séchoir pour ramasser bas et culottes, Jérôme admire sa femme, la longueur du dos, la rondeur des fesses, cette fente si attirante, les perles de sueur comme une rosée charmante qui couvre sa peau intégralement bronzée... Et la mouche ! Cette saloperie de mouche qui vient se poser sur la fesse droite de Nicole, qui trempe sa trompe dans une gouttelette de transpiration, qui semble apprécier, qui ne bouge pas alors que Nicole remue son fessier sous l'agression chatouillante...

 

Jérôme n'hésite pas, il prend son temps, il se positionne parfaitement, il ferme un œil pour viser, il arme son geste, il frappe : Paf !!

 

Il l'a eu ! Il le sait, il l'a senti éclater sous sa paume. Quand à Nicole elle a juste dit un petit : Hé... Et elle est tombée ! Jérôme s'est penché au dessus de la rambarde, il a regardé sa femme qui diminuait rapidement jusqu'à devenir minuscule au moment du choc sur le sol dans l'allée, ratant de peu un vieux couple occupé à faire chier un vieux chien sur la pelouse proche !

 

Jérôme a regardé sa main sur laquelle restait comme un trophée un magma visqueux, rosâtre et noire, il a été se laver les mains et en attendant l'arrivée de la police et des pompiers il a été chercher une bière dans le frigo...

 

 

17/08/2012

Infos du pays de Redon 15 Août

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11/07/2012

REBELLE !

Rebelle ? Il y a de quoi se demander ce qui peut se cacher derrière ce si beau mot... Arte nous envoie un florilège de rebelles pour nous aider à passer l'été. Que Cantona soit rebelle, à sa manière et qu'il ait raison en désignant les banques comme coupables des misères actuelles, celles des peuples et celles des pays, c'est une chose, qu'il nous montre quelques exemples de rebelles footballeurs, d'accord. Jusque là, je ne trouve rien à dire. Mais que parmi les rebelles de l'été d'Arte figurent des personnalités comme Serge Gainsbourg ou comme Joë Starr, je me pose des questions !

 

Déjà, les rebelles « people » sont ils rebelles alors qu'ils vivent d'un système auquel ils permettent de vivre... Ensuite, le Serge Gainsbourg depuis l'année mille neuf cent cinquante huit et le poinçonneur des Lilas, celui encore de « je t'aime moi non plus », celui qui a filmé « Équateur », n'a pas grand chose à voir avec l'épave lamentable qui a oublié toute dignité qu'il est devenu ensuite. Le donneur de leçon qui lève le point sur une scène en disant « je suis un insoumis » avant de chanter la marseillaise... quel sens de la rébellion ! Lui qui se vantait d'avoir fait son service militaire comme tireur d'élite et qui en était fier... Celui qui, bourré comme un coin s'est permis d'insulter Catherine Ringer, qui a tourné dans des films pornos, minablement répétitif, n'ayant à la bouche que le mot « pute ! » Vous appelez ça un rebelle ? Pas moi !

 

Quand au célèbre comédien Joë Starr, membre de NTM (Nique ta mère, ça c'est rebelle?), il s'est surtout rendu célèbre en cognant sur des femmes ! Décidément, ARTE ça plane, cet été... Ne manque que les avortements à l'Opinel (rebelles évidemment) d'Orelsan qui est tant aimé par les filles... Qui d'autre va devenir rebelle ? A ce train là, on va voir sur la liste tout un tas de célébrités fabriquées par les faits divers et les journaux people, des criminels, (ça c'est rebelle!), des comédiens de pub comme Cassel, des participants de la « télé réalité , » miss France ou miss nationale, etc... Bref, la rébellion est devenue un mot qui rapporte et qui est dans le vent de notre époque, époque pourrie dans laquelle on vit en regardant notre belle planète foncer vers la mort en regardant dans la télévision des émissions destinées à nous vendre des sodas et des téléphones mobiles, portables et je ne sais quoi... ARTE va s'aligner ? Avec « super rebelle » Philippe Manœuvre, on peut s'attendre à tout !

 

J'aime ARTE en général, je la regarde souvent, chaque jour, mais là, ARTE m'emmerde et je préfère éteindre le poste et lire un bon bouquin !