28/04/2025
Ton visage (1980)
Ton visage au carreau
Ton sourire
Comme une clairière
Des chants d'oiseaux
Dans l'aurore
Éparpillés
Des brumes claires
Des pluies d'étés
Sereines et douces
Des nuits tranquilles
De poésies
Silencieuses
Tout ce que l'on ne dit pas
Toutes les caresses
Dans ton regard
Ton visage au carreau
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26/04/2025
Mort ou Vivant
Est-ce que je suis mort ou vivant ?
Au moment ou la nuit s'achève
Ou s'agit-il d'un mauvais rêve
Qui me percute et me surprend
Je marche dans l'aube brumeuse
Avec l'angoisse pour compagne
Chaque pas nouveau m'en éloigne
Chaque seconde est plus heureuse
Parfois caché dans le brouillard
Un de mes fantômes apparaît
Venant des fonds les plus secrets
Des souvenirs et des hasards
Ma mémoire est comme une éponge
Mes ses rappels ne sont pas voir
Et je voudrais tant les revoir
Ces réminiscences me rongent
Je n'attends rien d'autre d'hier
Qu'une douce mélancolie
Je n'ai pas peur de la folie
Je me retiens à sa crinière
Elle m'emmène dès le matin
Quand la nuit m'entête parfois
Quand l'hiver pleut et qu'il fait froid
Et que cette question me vient
Est-ce que je suis mort ou vivant ?
Au moment ou la nuit s'achève
Ou s'agit-il du mauvais rêve
Qui me percute et qui m'attend.
26 04 2025
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23/02/2025
La rue des néfliers
Comme pour dissiper l'insolence du brouillard
Il me souvient parfois de jours ensoleillés
De maman qui portait le vélo de Nanard
Ce petit vélo rouge qu'il nous avait prêté
En quelques kilomètres on changeait d’horizon
On laissait là des ruines et des vagues terrains
Le chat dans le jardin devant notre maison
La rue de Romainville et puis la rue Baudin
On avalait bientôt un peu de Rochebrune
Ensuite d'un bout à l'autre la rue de l'ermitage
A droite dans Paul Signac d'hésitations aucune
En écrivant ceci je retrouve cet âge
Le soleil habillait d'ambre rose la clarté
L'endroit était désert ni maisons ni voitures
Seuls sur les trottoirs poussaient les néfliers
Des arbres en espalier s'appuyaient sur les murs
Et de chaque côté vergers et potagers
Coloraient de leurs fleurs cette campagne jolie
Je pédalais sans réfléchir émerveillé
Je faisais du vélo Libre j'avais appris
Très loin maman riait et elle applaudissait
Moi je riais aussi essayant d'aller droit
J'étais heureux et fier soudain je grandissais
Ce petit vélo rouge faisait de moi le roi
Le monde a tant changé en bien en mal en doute
La rue des néfliers a bien changé aussi
Bâtie défigurée tranchée par l'autoroute
Moi j'ai quitté Montreuil je suis venu ici
J'y ai vécu ma vie devrais-je dire plusieurs
J'y ai vécu d'amour de bonheur de folie
J'y ai connu le pire en souffrance et douleur
Et je ne suis pas mort alors je vieillis
Je suis toujours ce môme sur ce petit vélo
Pédalant riant dans la rue des néfliers
D. Laudrin 23 02 2025 Pluherlin.
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24/12/2024
Les plus beaux des voyages...
Les beaux des voyages sont ceux qu'on ne fait pas
Les plus beaux paysages sont ceux qu'on ne voit pas
Les plus belles histoires sont celles qu'on ne vit pas
Les plus grandes amours finissent dans les larmes
Le vent du nord glacial vient me givrer les yeux
il me fait mal aux mains mal aux pieds mal à l'âme
Le vent d'ouest chargé d'eau m'empêche de respirer
grêle et pluie me balafrent et me bouchent le nez
Le vent du sud salé vient cramer mes gerçures
Remuer son couteau aux creux de mes blessures
De l'est le vent vient dans l'aube me glacer
Avec un soleil blanc et froid comme une onglée
Les couleurs sont happées et passées à l'estompe
rien ne peut plus briller que la grisaille corrompe
Et l'absence de vent amène le brouillard
Et pourquoi pas l'orage derrière le ciel blafard
Ici l'hiver est gras et il colle aux godasses
Ici l'hiver est long doux vraiment dégueulasse
Ici l'hiver est gris ses longueurs me lassent
Avec ses chemins noirs où la merde s'amasse
Alors je voyage ailleurs dans un autre ailleurs
Dans un autre paysage avec d'autres histoires
J'imagine et je rêve et puis je me souviens
Le fou rire me secoue mais il est au passé
Je pleurerais peut-être s'il me restait des larmes.
D.L 24 12 2024
10/08/2024
Mélancolie 2
Une musique lente de cordes alanguies
Les algues caressées par la mer à l'étal
Une lune flemmarde pour éclairer la nuit
d'une triste lueur blanche bleuâtre et pâle
C'est comme un soir d'hiver sur une plage perdue
Loin sur l'eau l'éclat blanc d'une bouée cardinale
L'horizon dégagé tel une ligne nue
Entre le noir liquide et le clair sidéral
Immobile sur le sable le regard égaré
Contempler dans le ciel le coton d'un nuage
En restant là inerte comme mort allongé
Laisser cette mélodie nous offrir le voyage
Promeneur dans le vide d'une rue en abandon
Dimanche après-midi dans une ville déserte
Cette musique ignorée par toutes les partitions
Qui aime son existence solitaire et secrète
Ici là-bas ailleurs dehors comme dedans
Sans soucis du soleil du vent ou de la pluie
Mélancolie
10 08 2024
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