26/04/2008
Évidences
J’envoie sur mon blog quelques évidences
Je suis le seul juge de leurs pertinences
Je voyage assis dans un coin fenêtre
Je décide les gares sans me compromettre
Le moment venu je me débarrasse
De ce superflu et je tire la chasse
Dans les courants d’air tous les mots s’envolent
Sauf les malchanceux qui s’écrasent au sol
Je regarde le temps qui passe au dehors
Les fleurs du printemps les automnes en or
Je regarde le temps qui file en dedans
Je m’entends vieillir consciencieusement
J’écoute mon cœur jusque dans mes tempes
Je surveille mon corps car j’ai peur des crampes
Je n’ai rien d’autre à faire tout le long du jour
Et le président fait des beaux discours
Je ne sais pas qui est le scénariste
Je trouve que l’histoire devient un peu triste
Être un parasite serait-ce mon destin ?
C’est un mauvais job qui ne rapporte rien
Alors je m’enfuis je pars en voyage
J’éparpille au vent quelques creux messages
Je fais de mon mieux je garde le sourire
Quand le président me promet le pire
J’envoie sur mon blog quelques évidences
Je suis le seul juge de leurs pertinences
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10/04/2008
Je m'évade
Dans les prisons touffues des épines acérées
Qui labourent la chair des blessures ouvertes
Dans le lourd tintamarre des mensonges avérés
Qui inonde l’espace que l’amour déserte
Dans le monde qui ploie sous la fatalité
La folie de si peu qui suicide l’espoir
Dans ce zoo où l’humain joue la fraternité
Dans le ciel si bleu que ce bleu vire au noir
Dans les mots des discours où le vide résonne
Les lendemains heureux ne sont plus que des rêves
Dans ce bel océan profond qu’on empoisonne
Il y a le reflet d’une planète qui crève
La prison est partout même dans un fauteuil
Dans la publicité aveuglant la lucarne
Dans l’œil borgne et froid de la rue qui t’accueille
Son objectif sec comme le sort qui s’acharne
La cage domestique qu’on te fait avaler
Tu te gardes tout seul pas besoin de serrure
Quand la consommation s’appelle liberté
Que la télévision s’appelle l’aventure…
Dans le souvenir sec comme dans le vent du soir
Dans la tristesse acide et dans le vin à boire
Je m’évade
Dans les morts venues dans la mort qui viendra
Dans les chagrins perdus et le confins des joies
Je m’évade
Dans la lumière bleue de l’aube ensoleillée
Le carmin frémissant d’un crépuscule d’été
Je m’évade
Dans le rêve serein d’un plus bel avenir
Les yeux de cet enfant et ses éclats de rire
Je m’évade
Dans le mutisme lourd des campagnes enneigées
Le crissement du pas sur la terre glacée
Je m’évade
Dans la brise flottante parfumant l’horizon
L’ombre légère du soir qui ferme la maison
Je m’évade
Dans la vive lenteur des arbres et des pierres
Et le lourd sentiment des absences amères
Je m’évade
Dans l’incessant voyage de l’immobilité
Et le sourire sauvage du vent dans les nuées
Je m’évade
Dans la chair profonde des mots et des silences
La liberté des sources et dans la transparence
Je m’évade.
(A écouter sur Boxson.fr et sur Dogmazic.fr)
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01/04/2008
guitare molle
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