27/12/2009
Avenir
Dimanche 27 décembre 2009.
C'est aujourd'hui, en ce moment même, à Téhéran et dans d'autres villes iraniennes. C'est une sorte de logique désespérée, la violence humaine quand on arrive au bout de l'injustice, de l'oppression, de la violence institutionnelle religieuse et flicarde, l'absence de liberté. Que les occidentaux regardent bien ces images, le bain de sang pourrait bien déborder d'Asie mineure jusqu'ici, les morts dans les rues de nos villes si tranquilles, dans nos cités de banlieues abandonnées, peuplées de racailles... Et la France n'est qu'un minuscule spécimen de ce monde pourri dans lequel nous vivons ! Quand ça va péter ce sera plus large que ça. Nous sommes gouvernés par des vieux ! Des vieux cons ! Enfin, des libéraux... On voit aux résultats du « sommet » de Copenhague avec quel mépris la planète est traitée et sur la planète » l'énorme majorité de pauvres et de jeunes qui peuvent crever ! On voit ici, chez nous, comment sont traités les manifestants écologistes, les manifestants contre l'avalanche des plans sociaux et contre l'infernale ascension des bénéfices de quelques uns. Dans tous les cas on voit les flics, les CRS, tous ces fascistes zélés prêts à tuer. D'ailleurs ils tuent et on voit ce qui se passe ensuite alors qu'aucune idéologie, aucune religion ne peut canaliser la colère et la haine. Bientôt, les vieux descendront dans la rue avec les jeunes, les vieux qui ont rêvé d'un autre avenir pour leurs mouflets que cette merde désespérante dans laquelle on s'englue.
Regardez, vous qui êtes élus, vous qui avez cette petite parcelle de pouvoir qui vous fait bander. Le pouvoir est votre viagra, vous en abusez et le peuple en a marre de se faire violer. Inutile de chercher une cachette, un paradis lointain... Il n'y en a plus, ils seront submergés par votre rapacité et votre connerie. Vous n'êtes plus en sécurité, vos flics non plus, vous avez choisi...
Kaboul, Téhéran, Bagdad, Paris, Berlin... Les révolutions ne marchent jamais ? C'est vrai ! Mais on est beaucoup à vouloir quand même essayer, quitte à en crever comme en Iran aujourd'hui...
Je rêve ?
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06/12/2008
la nouvelle chanson des gueux
Quand elle ouvre les bras
Me voyant arriver
Il m’arrive de rêver
Qu’elle n’attend que moi
Que je suis le soldat
Qui revient de la guerre
Qui sort de la misère
De la faim et du froid
J’imagine le café
Qui chauffe sur le réchaud
J’ai envie d’avoir chaud
Et de me reposer
Et soigner mes blessures
Revenir à la norme
Jeter cet uniforme
Avec mes déchirures
Quand elle ouvre les bras
Ses yeux restent fermés
Elle parle de pitié
Et moi je n’en veux pas
Elle ne regarde pas
Ce miroir sacrifié
Qui dit la vérité
Mais elle n’y croit pas
Elle ne veut pas se voir
Sans son lourd maquillage
Elle me voudrait en cage
Enfermé sans espoir
Mais je reste debout
Et digne malgré elle
Quand cette vie cruelle
Me voudrait à genoux
Quand elle ouvre les bras
C’est pour me faire partir
Elle nous aide à sortir
Mais on ne revient pas
Elle se pince le nez
Elle n’entend pas mes cris
Du haut de son mépris
Elle ne voit pas lever
L’armée inattendue
Cette fleur de misère
Abreuvée de colère
Qui monte de la rue
Et cette armée de gueux
Gavée de ses paroles
Inversera les rôles
Pour lui ouvrir les yeux.
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