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23/08/2025

Palestine

Une armée de squelettes, désarmée, en guenilles

Les bras tendus vers quoi ? Vers qui ?

Se regarde mourir, affamée

Devant le monde repu, immonde,

qui contemple, de loin...

 

D.L.B 23 08 2025

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24/12/2024

Les plus beaux des voyages...

Les beaux des voyages sont ceux qu'on ne fait pas

Les plus beaux paysages sont ceux qu'on ne voit pas

Les plus belles histoires sont celles qu'on ne vit pas

Les plus grandes amours finissent dans les larmes

 

Le vent du nord glacial vient me givrer les yeux

il me fait mal aux mains mal aux pieds mal à l'âme

Le vent d'ouest chargé d'eau m'empêche de respirer

grêle et pluie me balafrent et me bouchent le nez

Le vent du sud salé vient cramer mes gerçures

Remuer son couteau aux creux de mes blessures

De l'est le vent vient dans l'aube me glacer

Avec un soleil blanc et froid comme une onglée

Les couleurs sont happées et passées à l'estompe

rien ne peut plus briller que la grisaille corrompe

Et l'absence de vent amène le brouillard

Et pourquoi pas l'orage derrière le ciel blafard

 

Ici l'hiver est gras et il colle aux godasses

Ici l'hiver est long doux vraiment dégueulasse

Ici l'hiver est gris ses longueurs me lassent

Avec ses chemins noirs où la merde s'amasse

 

Alors je voyage ailleurs dans un autre ailleurs

Dans un autre paysage avec d'autres histoires

J'imagine et je rêve et puis je me souviens

Le fou rire me secoue mais il est au passé

Je pleurerais peut-être s'il me restait des larmes.

 

D.L 24 12 2024

 

Écrit par BONTEMPS dans Humeur, Humour, Poésie, Texte | Lien permanent |  Facebook

02/01/2022

L'an zéro

J'ai cru ne pas sortir et pourtant je le suis

Elle me l'a reproché et la chaleur avec

J'étais le responsable coupable sans doute aussi

Moi pauvre nourrisson épais comme un fruit sec

 

Comme si j'étais fourbe déjà avant de naître

Fourbe et calculateur que j'avais fait exprès

Choisi le jour et l'heure et le mois pour paraître

Un dimanche matin au début de juillet

 

Bien content de quitter le liquide amniotique

J'ai ouvert sur le monde mes magnifiques yeux bleus

Dans la touffeur ambiante témoignant des tropiques

Pourquoi pas à Montreuil des tropiques de banlieue

 

Ensuite pour un moment je suis resté peinard

Babillant et rotant et peut-être souriant

Et prenant hardiment du poids en vrai têtard

Sept mois quand on est neuf c'est un beau bout de temps

 

V'là t'y pas qu'à cet âge je fais une crise d'asthme

Mes bronches sont étrécies je siffle comme un steamer

On me brûle la couenne avec des cataplasmes

On me colle dans la goule des sirops assommeurs

 

De vomis en cacas j'allais cahin-caha

Victorieusement passer mon premier hiver

De justesse, février et mars je pris du gras

Avril comme un régime m'enverrait en enfer

 

L'avenir attendu m'a pris bronches et poumons

Niveau température j'ai battu des records

Je cuisais dans mon jus jusqu'à des convulsions

Un ultime tremblement puis plus rien j'étais mort

 

Soixante-dix piges plus tard si j'écris ce chef-d'œuvre

C'est qu'une première fois elle m'a épargné

Elle m'a recraché déposé à pied d'œuvre

Devant une existence peut-être méritée ?

 

Elle m'a fauché trois jours dont il ne reste rien

Trois journées de néant dans un profond coma

Dans un passé bien sûr dont on ne se souvient

D'avoir tant entendu conter ces histoires là

 

De la suite il me reste des réelles images

Cette vieille bonne sœur qui venait me piquer

Devant la grande fenêtre adapté à mon âge

Cette caisse de bois qui était mon pucier

 

La phobie des toubibs qui me resta gravée

Chaque visite me voyait me planquer de mon mieux

Mes pleurs ne changeaient rien il fallait bien soigner

Mon corps en marmelade et mes nerfs furieux

 

Je voulais que s'arrêtent tous ces coups de seringues

J'étais un animal prisonnier douloureux

Je n'avais pas un an et je devenais dingue

Soixante-dix ans plus tard je me sens un peu mieux...

 

L'an zéro, Daniel Bontemps-Laudrin, Décembre 21 - Janvier 22

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20/02/2014

Sotchi (dans mon froc)

Je ne veux pas traiter l'actualité quotidienne, en Ukraine la trêve de Ianoukovitch n'a pas duré longtemps, 

il y a beaucoup de morts en plus, flingués par des snipers commandés par qui ?

Des combattants tués à Kiev, le 20 février.

Bien sûr il y a les jeux de Poutine, la façade du dictateur dont la justice ne cesse pas de travailler pendant ce temps là. Le spectacle continue ! Les cinquante-deux journalistes tués depuis le début de son règne ? Les Pussy Riot Dans les camps de travail, l'existence même de ces camps ! Alors l'écolo qui est condamné au goulag pour trois piges, ça fait mal mais peut-être bien qu'on va avoir une médaille d'or ?... Voir plusieurs ! Il faut savoir ce que l'on veut et regarder la télé qu'on peut !

Poutine n'oublie pas de jouer avec sa marionnette ukrainienne qui mérite la médaille de sang, sans aucun doute possible. Des doutes, on peut en avoir sur la démocratie, là-bas comme ailleurs ! Les gens votent, ils se disent qu'avec ce mec à la tête du pays ça ne peut qu'aller mieux et au bout du compte, les gens l'ont dans le derche sans lubrifiant. Les français qui ont voté pour hollande n'ont pas voté pour qu'il mette en œuvre une politique libérale ! Pour qu'il poursuive l’œuvre sarkozienne d'appauvrissement des pauvres, de destruction des services publics, de destruction des acquis sociaux et d'enrichissement des riches ! Pourtant c'est bien ce qui arrive ! On nous emmerde avec le trou de la sécu et on file aux patrons largement de quoi remettre à flot cet acquis formidable de l'après seconde guerre mondiale ! Au point où il en est, notre président, il pourrait envisager de tatchériser la France, de supprimer les trente-cinq heures, de ramener les congés payés à trois semaines, de supprimer le smic et de diminuer les retraites de cinquante pour cent ! Ce serait évidemment contre productif mais au point où on en est dans les conneries... Et le pire est sans doute à venir avec cette droite pourrie, ultra catho qui manifeste dans les rues pour la censure, qui surfe sur des rumeurs débiles, qui n'hésite plus, depuis que leur chef autoproclamé a inventé la droite décomplexée, à se mêler à l'extrême droite, tout près à des alliances dégueulasses ! Les racistes ont droit à la médiatisation à outrance, leurs « petites » phrases sont reprises dans les radios, les téloches, les tweeters et autres réseaux sociaux !

 

A Kiev ce matin du vingt février le compte s'établit à vingt-huit morts ! Le compte des médailles françaises ? Je n'en sait rien, je regarde parfois mais les commentateurs sont excités, répétitifs, bêtes, ils me fatiguent beaucoup et je n'ai pas besoin de ça ! En plus ils sont fiers d'eux, incapables de ne pas gueuler comme des ânes et difficile de trouver plus chauvins que ces minus dont quelques-uns devraient être mis à la retraite ! Je pense à Holtz à qui personne n'a sans doute jamais dit que « la culture, c'est comme le beurre, moins on en a plus on l'étale » Comme emmerdeur avec ses citations à la mord moi le nœud, il n'y a pas au-dessus ! Pendant ce temps là, les Thaïlandais se révoltent contre leur régime et ils comptent seize morts en trois mois... Enfin la justice a interdit depuis hier le 19 février) l'utilisation des armes contre les manifestants... Le roi mérite la médaille d'argent du sang !

 

Partout on voit le zèle policier, les obéissants qui se dédouane de leurs responsabilité en obéissant. Parce que les morts, ce ne sont pas des accidents, des maladies, des suicides. Il y a bien quelqu'un qui tape, qui frappe, qui tire et qui est payé pour ça ! Après son taf le flic rentre chez lui pour regarder les jeux olympiques ! Merde, quel monde pourri !

On n'est pas arrivé au bout du pire, résistons ! Banzaï !

 

 

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10/05/2013

Fatalité...

De tous les côtés c'est la poursuite têtue dans ce qui ne peut-être que la bonne voie. Cela dépend bien sûr de la destination ! Ceux qui acceptent comme une fatalité la croissance définitive comme si la planète avait en elle-même les moyens de subvenir aux besoins de tous pour l'éternité, ceux qui plaident pour le contraire, donc la décroissance mais qui oublient, peut-être que l'homme est un animal qui se reproduit et qui a besoin de se nourrir pour continuer. Ceux qui pensent que, comme on le disait déjà en soixante-huit, il serait bien que l'on s'arrête et que l'on réfléchisse à la suite... En soixante-huit on avait encore des idéaux, je veux parler de ceux qui voulaient en avoir. Le parti communiste était encore assez fort pour casser un mouvement étudiant et ouvrier qui avait des fortes tendances libertaires et l'autre gauche qui n'était pas encore le parti socialiste était dispersée, marquée par la quatrième république au cours de laquelle elle n'avait pas toujours été brillante même si parfois elle l'avait été. C'est la base, le peuple, les cocus permanents, les pauvres qui se leurraient eux-mêmes avec les idées qu'une société différente pouvait exister dans l'esprit d'une révolution permanente et tranquille.

 

Aujourd'hui les cocus sont les mêmes, c'est la source de leur cocuage qui a changé. Il n'y a plus traces de la moindre idéologie, tout est commerce ! L'animalité est évidement toujours très présente dans la société mais comment pourrait-il en être autrement ? Une écrasante majorité d'êtres humains vit mal mais trouve son « bonheur » là où on lui dit de le trouver, « on » étant les vrais détenteurs du pouvoir, les banquiers et les commerçants, je ne parle pas des gérants de supérettes de quartiers ou de village qui font partis de cette majorité. Tout est publicité dans cette réelle société moderne. Le devoir, ce qui commande les actes, est géré par la publicité. La politique aussi ! Puisque les idéaux ont disparu, les campagnes électorales ne se font plus avec des idées qui pourraient nous emmener vers un « monde meilleur » ou des « lendemains qui chantent » mais tout simplement on nous propose le choix de voter pour celui qui a la meilleure image, même si cette image est mensongère, voire parfaitement creuse !

 

Dans ce monde de banquiers et de commerce, car le pouvoir n'est pas ailleurs sauf peut-être dans les pires exemples du terrorisme international ou en Syrie coté pouvoir, en Iran, en Corée du nord, En Afghanistan côté talibans, etc... Et encore ! S'il n'y avait pas des intérêts financiers importants et donc des sources de pognon complice, comment ceux que je viens de citer feraient-ils pour s'armer ? Le monde est grand et il est aussi très petit ! La Chine envahit l'Afrique, le Qatar envahit l'Europe et arme les terroristes islamistes, les U.S.A ne sont plus les maîtres du monde, les russes sont gouvernés par des mafieux milliardaires qui en veulent plus, le vieux monde est mort, l'avenir l'est presque aussi ! En France le nombre de chômeurs continue d'augmenter, les entreprises ne sauront bientôt plus où délocaliser pour augmenter les profits des actionnaires mais les chômeurs sont « obligés » par le formatage de rêver en téléphones, ces trucs qui ne sont plus des téléphones mais des ordinateurs et surtout des moyens de surveillances et de formatage permanent.

 

Les personnes qui gardent l'ambition d'une société différente meilleure sont considérées comme des dingues, des abrutis contre le progrès, contre la fameuse « fatalité » cette fatalité étant l'idéologie dominante de l'ultra libéralisme ! Il y en a un peu partout de ces rebelles marginaux qui cherchent d'autres moyens, qui vivent de rien en occupant le site d'un futur aéroport comme autrefois le site d'un (ex) futur terrain militaire. Bien sûr ils sont infiltrés par les flics et ils ne sont pas dupes. Les flics ne manquent pas, jamais ! Le monde est difficile à comprendre aujourd'hui et les enfants peuvent se demander comment il fonctionne ! Ils n'ont pas les mêmes réponses s'ils vivent dans une famille aisée, dans une belle maison, avec des facilités et un avenir tracé, des manifs pour tous, des messes catholiques et des conseils d'administrations... Ceux qui sont à l'étage au dessous, les classes moyennes, sont plus près de la descente que de la montée, c'est évident ! Le chômage guette avec ses suites comme les déménagements, les cités de banlieues, l'exemple des démerdards, marginaux aussi et réinventeurs d'une économie parallèles, bâtie sur les trafics de drogue, les cambriolages, etc. Ceux là ne réinventent que le système qui existe déjà, la drogue qu'ils vendent participe au monde qui les exclut mais ils sont ignorants, pauvres d'esprit comme dirait l'autre, heureux !

 

Alors la France, petit confetti européen avec un énorme pourcentage de personnes touchées par le chômage, petit pays coincé par une Europe économique en train de crever et qui ne survit que pour enrichir les créanciers, la France qui va tout droit vers un passage presque obligé par l'extrême-droite et donc, éventuellement, par une sorte de guerre civile... La France gouvernée par un socialiste libéral soutenu par un parti socialiste libéral (même si on dit sociale démocratie), un parti qui combat sa gauche et qui dit amen aux entreprises parce que, comme dirait Copé, pour lutter contre le chômage rien ne vaut le travail ! Mais depuis le temps qu'on file du pognon aux entreprises, le pognon des pauvres, on ne voit pas vraiment de résultats ! Mais on continue puisque c'est la fatalité !

 

C'est à ce point désespérant que l'envie me prend parfois de me foutre la tête dans le sable, de devenir sourd aux discours imbéciles des libéraux méprisants qui ne sont jamais à cours d'arguments même si ces arguments sont fallacieux, de devenir aveugle pour ne plus voir ce système qui envoie nos enfants vers un suicide collectif planétaire. Cinq milliards de pauvres et de miséreux pour une poignée de richissimes et le reste pour les enrichir encore et encore ! La courte vue, ici comme ailleurs, de ceux qui sont « aux affaires » que ces affaires soient nationales, régionales ou autres, ceux qui entretiennent et encouragent ce formatage qui leur permet de se prolonger... N'est-ce pas eux qui sont sourds et aveugles ?

 

Alors je me répète, fatigué pourtant, le désespoir engendré par la pauvreté provoque le terrorisme, la violence, l'avenir quoi... La fatalité ?

 

J'ai cette impression de pouvoir écrire encore et encore comme ça pendant le restant de mes jours, de laisser le désespoir faire son trou dans mon cerveau comme une maladie qui ronge mais je regarde dehors, les pommiers en fleurs, le jardin avec les légumes qui ne se portent pas trop mal, les oiseaux enchanteurs, mon fils qui joue avec ses copains, la course d'un chevreuil ou d'un lièvre, la beauté des femmes... Bref, j'espère encore ! Je ne suis qu'un animal !

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