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30/01/2009

29 janvier

Il faut poursuivre nos efforts pour une plus grande solidarité entre les français, pour sortir ensemble de cette crise qui, légitimement, inquiète la population. Il faut donc poursuivre les réformes et aller encore plus loin en accélérant le processus.

 

Je ne mets pas de guillemets à cette fausse citation que j’attribue par anticipation au président roi Sarkozy. D’ailleurs celui-ci juge que « l’inquiétude est légitime. » Ce qui, d’ors et déjà démontre qu’il ne veut voir que de l’inquiétude dans cette révolte contre l’injustice croissante de notre société.  Hormis ceux qui n’ont pas d’autres choix que d’aller au turbin parce que c’est leur survie qui en dépend (Notre société en est là…) ceux dont le salaire d’une journée, et quel pauvre salaire, est assez important pour mettre en jeu la vie entière, ceux qui ne s’en sorte qu’en ne réfléchissant pas à leur situation, ce qui leur permet pour encore un moment d’échapper au suicide, et bien sur à la totalité des autres, les fondus du libéralisme envahissant, ceux qui ne pense qu’à s’astiquer le 4x4 ou le bolide, les éternels otages des grèves, les collabos d’un système qui, de toute façon touche à sa fin, en dehors de ceux que je viens de citer et de ceux que j’oublie, tout le monde était représenté hier dans les manifestations en France.

 

Sarkozy, élu président de la république par une majorité de non-comprenant et parce qu’en face il n’y avait personne, Sarkozy donc, affiche son mépris pour la démocratie depuis le premier jour. Il est à fond dans ce système qui exclut, qui licencie pour augmenter les profits des actionnaires, qui veut limiter tous les droits des citoyens qui peuvent ralentir sa course vers plus d’injustice sociale. Donc, il limite le droit des parlementaires, le droit de grève, le droit à la santé, le droit au travail, etc.… Il aime tellement son système qu’il le veut pour tous ! Il voulait conserver la présidence de l’Europe… Il est déterminé et méprisant : Il est d’accord pour écouter et pour dialoguer avec les « partenaires » sociaux, les syndicats… Mais il prévient par avance que, de toutes manières, il poursuivra sur la même voie ses réformes qui font descendre le peuple dans la rue.

 

Les socialistes chantent la marseillaise à l’assemblée nationale et tente de montrer une unité fictive, une façade ravalée en urgence qui s’effondrera comme un château de cartes à l’approche de la prochaine élection présidentielle. Il se présente comme un rempart, opposition parlementaire, contre la rue ! En attendant, si un jour ils reviennent « aux affaires » pour employer leur vocabulaire, Sarkozy leur aura bien déblayé le terrain puisqu’ils sont eux aussi des libéraux !

 

Bref, il y a un tout petit souffle qui fait rougir les braises et si Sarkozy continue à actionner le soufflet, le feu peut prendre pour de bon ! C’est ce que j’espère… Le phénomène de l’aile du papillon qui peut… Un changement vraiment radical dans la politique française pourrait bien changer quelque chose dans le monde, peut-être que l’occident agirait plus efficacement pour établir un équilibre, pour soigner ceux qui en ont besoin comme au Zimbabwe où une épidémie de choléra touche déjà 60 000 personnes !

 

Drôle de monde, le contribuable français qui gueule parce qu’il en a marre des grèves…

28/01/2009

Pauvre horloger

Pauvre horloger

Tant de pendules

Et pas le temps

Pour remonter

Le temps

Pour voir avant

Il faut du rêve

Et la nuit montre

Tant de bonheur

Passé

Un tour d’horloge

C’est bien trop long

En funambule

Sur la trotteuse

Du vent

La nostalgie

C’est du mensonge

L’âge embellit

Les petits riens

D’avant

Mais rien jamais

Ne se refait

Le jour revient

Et c’est demain

Encore

A actionner

Le remontoir

La manivelle

Et la musique

Tictac

Heureusement

Aussi devant

Une fois l’an

Il y a le

Printemps.

Génial!

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23/01/2009

MARKELOV

Un avocat des droits de l’homme et une journaliste indépendante anarchiste, qui s’en soucie ? Ils ne sont pas morts au bon moment, à Moscou, alors que Barak Obama faisait la fête à Washington, lundi. L’avocat, Stanislas MARKELOV, défendait les victimes du système russe. De fait il luttait directement contre l’injustice, les passe droits, la féodalité, contre ceux qui se croit tout permis parce qu’ils sont armés et qu’ils ne reconnaissent que cette loi : Celle du plus fort. En 2000, Markelov avait obtenu la condamnation d’un officier russe à dix ans de prison pour le viol et le meurtre d’une jeune Tchétchène. Celui-ci, le colonel Boudanov a d’ailleurs été libéré par anticipation jeudi dernier, le 15 janvier… Depuis Markelov  poursuivait son combat et il avait « du pain sur la planche » dans ce pays « démocratiquement » gouverné par l’abominable Poutine et par son acolyte Medvedev. Il a été assassiné après avoir annoncé à la presse qu’il déposait un recours pour que Boudanov retourne en prison jusqu’à la fin de sa peine…

 

Anastassia BARBOUROVA travaillait pour le journal « Novaïa gazeta », elle menait une enquête sur les néo-nazis. La aussi, beaucoup de travail. 47 meurtres commis contre des étrangers en 2008, pour combien de condamnations ? Le pouvoir utilise les néo-nazis pour imposer sa façon de voir. C’est tellement facile avec des ultra-cons comme ces bandes de skins qui étaient absents le jour de la distribution de cerveaux. Il me parait clair que la mafia, les fascistes et le pouvoir en place sont unis comme les doigts de la main et que Poutine et Medvedev assure une quasi impunité aux personnes qui accomplissent les basses œuvres.

 

Ces deux là étaient dangereux parce qu’efficaces et relativement connus comme l’était aussi Anna Politkoskaïa assassinée en 2006. Combien d’autres dont on ne parle pas sont morts ou ont disparu ? Que la responsabilité incombe plus ou moins directement à Kadyrov (président de la Tchétchénie nommé par Poutine) déjà impliqué dans d’autres affaires, que ce soient les nazis, que ce soient les forces de l’ordre directement, les flics, l’enquête ne montera jamais jusqu’à Poutine, hélas ! Ce mec est un vrai danger pour le monde entier, la Russie est un vrai danger pour l’équilibre de la planète.

 

Encore une fois, pauvre petit français, je n’ai pas le pouvoir d’y changer quoique ce soit. Mais ça me fait chier que le monde soit comme ça avec des grandes puissances gouvernées par des minus qui ne sont finalement pas loin de ce qu’était Adolf Hitler ! Bush est parti, sera-t-il jugé un jour pour ses crimes ? Je crois que Poutine trouvera encore un moyen (démocratique) pour conserver le pouvoir même après Medvedev. J’ai la triste impression que les russes sont bien loin d’une révolution…

 

Merde ! En France, notre cher président, sur de lui et manipulateur supprime en douceur des droits à nos représentants… Chaque fascisme va à son rythme…

22/01/2009

Janvier

Même si je laisse hier tout ce qui est trop tard

Que les dés sont pipés je le sais par avance

Je saute dans la flaque au milieu du trottoir

Même les jours de pluie ensoleillent l’enfance

 

Alors je vois demain les traces dans la neige

Que la folie d’aimer laisse sur son chemin

Ce sont les notes d’un impossible solfège

Qui ne se joue qu’à deux comme d’une seule main

 

Le soleil qui revient je le vois dans tes yeux

Mais je suis en retard de bien quarante piges

Quand il me semblait être cet ado merveilleux

Et tous mes souvenirs n’en sont que des vestiges

 

Je me rêvais et j’aime à me rêver encore

Romantique et maudit dans la nuit solitaire

En poète debout face au vent dans l’aurore

Une fille près de moi sauvage libre et fière

 

Ça se soigne c’est sur mais toujours je déjante

En humain parmi d’autres pauvre grain de poussière

Je vois un autre monde ici me désenchante

Alors je me fabrique un bel imaginaire

 

L’âge me ride de son fouet mais ne pénètre pas

La sève monte encore même dans le dur hiver

Ce serait le printemps mais je n’y pense pas

Quelquefois la jeunesse a des relents amers

 

Je me réchauffe des femmes qui s’offrent à mon regard

Si belles je me raconte des filles de mensonges

Quand le sommeil arrive je les suis sans retard

Qui viennent se promener dans l’espace des songes

 

Et combien seront-elles ces passantes des yeux

A me convier toujours d'infaisables voyages

Je voudrais voir mes mains dans ce désir soyeux

Avec du pur amour sans filet ni trucage

 

Alors je laisse autant et je laisse toujours

La démence mener ma barque chimérique

Et je persiste à voir dans l’invisible autour

Les aventures chaudes rencontres utopiques

 

Je suis un maraudeur à l’affût du plaisir

Je fais don de tendresse et j’accepte l’offrande

D’un geste d’un regard ou d’un joli sourire

J’ai l’épargne secrète j’attends les dividendes

 

Je ne suis pas de ceux hésitant de tango

Myopes qui ne savent plus ni l’avant ni l’arrière

Le rêve c’est demain hier est dans les mots

Et le baiser final a les pieds sous la terre

 

Je ne suis pas de ceux croyant dans le miracle

Qu’un déluge annoncé laissera sains et saufs

Et tranquilles et légers contemplant la débâcle

Assis sur un gazon que le soleil réchauffe

 

L’âge creuse et ravine et burine la peau

Agit sur la tripaille et sur le palpitant

Il essore les muscles et fait tordre les os

Mourir jeune c’est fini je n’en ai plus le temps

 

Je berce d’illusions ma vieillesse à venir

D’une main virtuelle pour caresser les courbes

Je m’aide quelquefois d’une verrée de plaisir

Pour adoucir ma gorge parfumée par la tourbe

 

Mon âme est insatiable elle guette l’émotion

Que le désir allume parfois sur la pupille

D’une inconnue rêveuse dont la séduction

Ecrira dans ma tête un poème tranquille

 

Je ne suis pas de ceux que la peur ratatine

Et qui bourrent à ras bord de fric leurs édredons

Qui méprisent les gueux et cela me fascine

Rêvent de l’autre vie promise des religions

 

Je ne suis pas de ceux qui façonnent leur corps

En prenant pour modèle un dieu publicitaire

Et dont la chair pendouille dépourvue de ressort

Quand l’âge triomphant laisse s’en échapper l’air

 

Je ne suis pas de ceux qui en conquistador

Choisissent sur catalogue des congés exotiques

Et pleurent pour une nuit dans un aéroport

Une grève bloquant leurs vacances idylliques

 

Je ne suis pas de ceux dont la seule ambition

Est celle de « m’as-tu vu » de petite envergure

Qui guette dans les temples de consommation

La marque qui d’un coup allonge leur pointure

 

Notre monde est le même c’est le regard qui change

La solitude amie qui fait le sentiment

Et le ressentiment de la bêtise étrange

Qui nous prend par le cou pour un étranglement

 

Je suis cet amoureux permanent et perdu

Dans le bonheur suprême que crée la permanence

Un nostalgique amer des amours jamais eues

Un vagabond errant aux portes du silence

 

Et j’attends de demain une bouche pour la mienne

L’ « ardence » du désir et la pulpe gonflée

La fraîcheur juvénile qui purifie l’haleine

Les lèvres sans scrupules qui s’offrent à baiser

 

Je ne suis pas de ceux sans amour ni haine

Formaté jusqu’au fond aveuglé jusqu’au sang

Dans le cruel des jours mon esprit se promène

Sens en éveil je vois je goûte j’écoute je sens

 

Dormir dans des draps une femme à son coté

En se tournant le dos « taciturnant » le noir

Je me demande parfois où est la dignité

Une chambre lugubre ou un bout de trottoir

 

Je n’ai pas de sagesse la votre m’horripile

Je préfère la folie quand elle est à vos yeux

Aucun de vous ne peut aborder sur mon île

Elle est si jeune et belle et vous êtes si vieux

 

Dans le mensonge miroir vous vous voyez si grands

Que vous pensez indigne le pauvre qui mendie

Vous ne donnez alors qu’un regard méprisant

Et ce miroir réel vous rend votre mépris

 

Je ne suis pas de ceux bloqués dans une case

Dont la pensée minus rebondit sur les murs

Leur revient dans la gueule, les plie et les écrase

Fait gonfler leur orgueil et leur cache l’azur

 

De ceux qui s’agenouillent marquant leur soumission

A une vieille horreur bâtie sur des bêtises

Pour y régénérer l’essence de leurs pulsions

Et semer la violence où le monde s’enlise

 

Je suis celui qui passe en se sachant passer

Je suis celui qui rêve de ta peau impossible

Les ailes étendues et la bouche fermée

Le sourire en dedans du regard impassible

 

Comme ce brouillard léger dans les arbres en lambeaux

Comme ces mots veloutés que je ne dirais plus

Comme l’appel au secours d’un monde qui fut beau

La lettre non écrite que j’ai pourtant reçue

 

Je suis celui qui met du printemps dans l’automne

Quand janvier au soleil craque dans la froidure

Quand le poil qui blanchit fait vieillir le bonhomme

Quand mon âme imagine l’été et l’aventure

 

Je suis cet ignorant dont le seul savoir

Se construit de désir et de désespérance

Le désir animal l’animal désespoir

Et l’amour par-dessus pour gonfler la souffrance

 

Dans le vent de l’hiver j’agglomère le chaos

Adolescent encore debout dans ce poème

Et la nuit qui blanchit m’épargne de ces mots

Et je tais à jamais cette romance : Je t’aime.