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28/09/2008

citation

On devient jeune à soixante ans. Malheureusement, il est trop tard...

Pablo Picasso.

18/09/2008

Le chien à lunettes

Le chien à lunettes

Mange une gaufrette

Couché dans la cour

Assis dans une yourte

Le canard mongol

Joue du violoncelle

Une institutrice

Ecrit au tableau

Ce poème idiot

 

Un chien à lunettes

Assis dans une yourte

Écrit au tableau

Une institutrice

Couchée dans la cour

Joue du violoncelle

Ce poème idiot

Le canard mongol

Mange une gaufrette

 

Un chien à lunettes

Écrit au tableau

Une institutrice

Le canard mongol

Couché dans la cour

Ce poème idiot

Joue du violoncelle

Mange une gaufrette

Assis dans une yourte

 

Un chien a gaufrettes

Assis au tableau

Écrit le canard

Une institutrice

Mange des lunettes

Idiot dans une yourte

Violoncelle couché

Mongol dans la cour

Joue ce poème.

07/09/2008

EDVIGE

Je n’engrange pas les bons points, c’est vrai ! Je ne suis pas homosexuel, je ne fais parti d’aucun parti politique, je n’adhère pas à un syndicat ni, pour le moment, à aucune association. Mon passé n’est pas clair sur bien des points mais mon présent est intouchable ! Je n’ai jamais été ni homosexuel ni syndicaliste. J’ai pris une fois dans ma vie une carte dans un parti politique autonomiste, un tout petit, un minus et les réunions consistaient à organiser les collages d’affiches. J’en suis revenu bien vite. J’ai fait parti et j’ai même été responsable dans des associations sociales, sportives et/ou humanitaires. Coureurs sans Frontières méritant les deux appellations. Nonobstant un présent d’une sagesse permanente et un tantinet immobile, j’ai occupé une part de ma jeunesse avec des mauvaises fréquentations. Droits communs et politiques mêlés, visites de commissariats et autres geôles, fourgons, cellules. Castagnes, larcins divers, bof… Pas de quoi tirer une quelconque gloriole ni en tartiner un pain de deux livres ! Des livres que j’ai lu, relu, des théoriciens, des activistes, etc. Passé un mai soixante huit de recherche personnelle et surtout d’amusements divers et variés, j’ai fréquenté avec distance mais non sans réflexions et analyses les gens d’extrême gauche et, surtout, les anarchistes. Longues discussions avec des intellos permanents, collage difficile de « papillons » dans le métro et même de sigles BZH sur des cars de CRS ! Après moult études de moi-même et circonvolutions autour de mon nombril, j’ai constaté mon incapacité évidente pour le militantisme actif, mais j’ai aussi constaté, tout bonnement, que j’étais anarchiste. J’ai des souvenirs très anciens de la reconnaissance du père d’un ami, un supporter de l’UDR, qui m’a affirmé un soir que j’avais raison et que rien ne pouvait se situer au dessus de l’Anarchie. Je crois me souvenir que « le monde libertaire » titrait : « l’Anarchie, le plus au fait de l’ordre ». Je ne garantis pas le titre. Comme quoi, même les gens de droite, celui-là sympa au demeurant, ont des instants de lucidité. Anarchiste, j’étais, je suis et je ne pense pas que le temps y fasse quoi que ce soit, ce n’est pas une maladie mais c’est, hélas, un désespoir. Solitaire de nature, romantique et poète, artiste sans gloire et ne recherchant pas (ou ne sachant pas rechercher) la notoriété, je n’en suis pas moins absolument concerné par le nouveau fichier des flics : EDVIGE. En plus, ils ont choisi comme sigle le deuxième prénom d’un de mes anciens potes de boulot, et ça me fait chier quand je pense à lui. Avec tout le mal que je pense de la politique de Sarkozy, avec son fascisme outrancier qu’il se contente d’appeler libéralisme, avec Brice Hortefeux en général SS remplissant ses wagons d’indésirables, avec la succession des scandales anti pauvres, la destruction systématique des services publics, avec la remise en valeur de l’église catholique (qu’il est beau, les mains jointes devant les cercueils des soldats), l’église qui a toujours tant aimé les pauvres au point de les entretenir dans la pauvreté, avec l’utilisation de son armée ridicule pour occuper un pays lointain afin, soit disant de lutter contre le terrorisme… Et j’en passe !

Alors évidemment je suis concerné par ce fichier facho ! Je demande à être fiché ! Je dois apparaître sur cette liste de mécréants, de politiques hostiles, de PD, de rebelles de toute sorte, d’associatifs mal pensant, de syndicalistes dangereux, de rappeurs excités. Je suis, je l’affirme, susceptible de porter atteinte à l’ordre public ! Mon existence même devrait affoler les lardus ! Je suis dangereux ! Je peux par le biais d’une conversation anodine changer l’état d’esprit des masses, leur faire comprendre que le libéralisme est plus dangereux qu’une bombe atomique, plus cancérigène que l’herbe, plus nocif qu’un mauvais film porno ! Le libéralisme auquel se rendent des partis politiques soit disant de gauche, comme le P.S, qui le considère comme une incontournable fatalité… Le libéralisme est une vérole qui nous collera bientôt des caméras dans le cul pour voir si nos mœurs sont correctes ! Qui en met déjà à chaque coin de rue pour surveiller les jeunes, parce que les jeunes, c’est bien connu, ce n’est jamais qu’une dangereuse bande de cons ! Je revendique, à ce titre (de con) d’être un jeune. Peut importe que je sois un grand-père, jeune depuis plus longtemps que d’autres… L’avenir promis par le libéralisme à une majorité, une énorme majorité des jeunes d’aujourd’hui, suffit, en partie, à expliquer leurs actes. Riches plus riches et pauvres plus pauvres, la santé pour les riches et la mort pour les autres, nous vivons un nouveau moyen-âge ! Très moyen même ! On tue tout ce qu’il est possible de tuer en attendant de tuer le reste. Bonjour le futur. Donc, on va ficher les mal-pensants, les incorrects, les lucides, les désespérés. J’en fais parti ! J’en suis ! Je me rallie à cette masse hétéroclite qui a les jetons quand elle voit un képi, à tout ceux qui sont capables de ne pas confondre un résistant avec un terroriste, une armée d’occupation avec des libérateurs, une vessie avec une lanterne ! Je voudrais qu’une gigantesque pétition circule, en France, pour rassembler les gens qui, comme moi, sont volontaires pour être fichés. Que leur système implose faute de pouvoir accepter un aussi grand succès ! Base élèves pour les minots scolaires, EDVIGE pour les adultes qui osent avoir une analyse personnelle de la politique, bientôt un fichier pour les fœtus qui pourraient devenir délinquants… Hitler peut dormir éternellement sur ses deux oreilles, la relève est assurée ! Je pense que les flics qui sont payés, avec vos impôts (je ne risque pas d’en payer…) pour surveiller ce qui se passe sur le Net, vont finir par lire ce texte ! Grand bien fasse à ces visiteurs aux ordres, ces esclaves des systèmes…

Des impôts, j’en paye quand même, par alliance… Dans le département le plus réac et ringard de France, le Morbihan qui finance plus d’écoles privées que d’écoles publiques. De là à rêver de guillotine… Je suis contre la peine de mort, évidemment ! Vive l’Anarchie !

05/09/2008

Le monde autour


podcast

Il y a le monde autour en larmes et en sourires

Et le cri des enfants dans la cour de l’école

Des rêves de soleil et des pluies de désirs

Des chansons qui s’écrivent et des chats qui somnolent

 

Les plages noires des volcans où l’océan se brise

Et l’orchestre du vent qui joue des symphonies

Un ourson qui s’amuse sur un bout de banquise

Un albatros errant qui plane dans la nuit

 

Le parfum de l’humus dans le sous bois d’automne

Une déchirure de mouettes sur le gras d’un labour

La beauté d’une femme le regard qu’elle donne

Qui habille de bleu la mélodie du jour

 

Cette odeur de café qui vient charmer l’aurore

Le bonheur du sentier qui s’allonge sous les pas

La luisance du trottoir que l’averse décore

Et le torrent limpide qui file entre les doigts

 

Le poète insolent défricheur de béances

Qui vide des silences sur le papier nu

Accrochant aux matins les voiles de l’espérance

Que viennent gonfler les songes d’un passé disparu

 

Il y a le monde autour en larmes et en sourires

Et le cri des enfants dans la cour de l’école

Des rêves de soleil et des pluies de désirs

Des chansons qui s’écrivent et des chats qui somnolent