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07/10/2008

Que raconte l'oiseau?

La terre que je pétris prend la forme des mots

Qui ne peuvent pas dire la douceur de l’argile

Le contact soyeux de mes doigts sur ta peau

L’opulente rondeur d’une saison tranquille

 

Je bande du pinceau sur le papier trempé

Comme la note me vient éclater dans l’oreille

L’obsession qui me comble comme la volupté

D’un dimanche d’été ravagé de soleil

 

Le silence rebondit sur la portée du vent

Là où le verbe est mort trop bavard quelquefois

Le trait et la couleur disent le sentiment

Ou l’exacerbation du désir parfois

 

J’entends des violons en marchant dans la rue

Quand je ferme les yeux la lumière est violente

Comme une envie d’alcool subite et incongrue

Comme la beauté bleue d’une femme indolente

 

Et ce rêve de lèvres enfiévrées de douceur

Qui vient me caresser le ventre de la nuit

Comme l’aquarelle sait en donner la couleur

Comme un double soupir repose la symphonie

 

Qu’importe que comprenne ou ne comprenne pas

Les sculptures de mots la peinture des musiques

Elles n’ont rien à dire et pourtant elles sont là

Un simple souvenir pour un moment magique

 

Que raconte l’oiseau dont le chant m’émerveille ?

D.L06/10/08

 

03/10/2008

Tics de langage

Amusants les tics de langage, les mimiques, les gestes qui accompagnent une conversation ? Bof… Il y a des limites ou il devrait y en avoir! Pendant un moment, dans une époque pas si lointaine, il était habituel d’entendre les gens dire pour toute chose, autant dire pour rien : « quelque part ». Exemple sportif : ils nous ont battus, quelque part ils ont une bonne attaque ! J’aime les exemples sportifs, les admirateurs des champions apprennent vite à communiquer comme eux, quelque part. Ce tic a disparu du langage courant, il est parti quelque part… Les sportifs ont de la ressource, même des formateurs en matière de communication avec les médias. Il n’est pas rare d’entendre : « à partir de là ». Exemple : Il avait pris un tour d’avance, à partir de là on a pensé qu’il allait gagner ! Bon, ce tic là s’accroche depuis des décennies, à partir de là on peut penser qu’il va durer ! Mais il n’est pas trop gênant parce qu’on ne passe pas tout notre temps à discuter avec des sportifs… La calamité du moment est dans un tout petit mot, une préposition qui répond en principe à des règles grammaticales précises dans des utilisations tout autant précises. C’est le mot que l’on entend en permanence dans la rue, dans les bistrots, dans les radios, dans les télés, qui ne veut rien dire du tout bien souvent, sinon que la personne qui l’emploie estime que ce qu’il a dit jusque là est bien suffisant, voilà ! Voilà qui se tient en fin de proposition, qui clôt la communication, voilà. Parfois il est balancé dans les phrases comme pour y remplacer les virgules, voilà, d’autres fois il est agrémenté  d‘un pronom relatif ou d’une conjonction de coordination qui se trouvent en l’occurrence, parfaitement inutiles, donc voilà ! Personnellement,  je suis agacé par ce tic affreux comme, voilà, je l’étais par les autres, antécédents, voilà quoi ! Le problème de ces tics, un des problèmes de ces tics, réside dans l’absence de réflexion et de volonté de la part de celui, voilà, qui en farcit sa conversation, donc voilà. Il est possible qu’au départ, voilà, il opte pour cette manie en voulant paraître dans le coup, voilà. A mon avis, voilà, il est vite dépassé et il perd le contrôle, voilà, jusqu’au jour où un autre tic de langage prendra la place de celui là, donc voilà ! Quand quelqu’un qui truffe sa parole de voilà a en plus un geste stéréotypé pour accompagner, voilà, son argumentation, un geste du genre  index et pouce en forme de maillon ouvert avec un mouvement latéral de la main, voilà, comme s’il mélangeait un cocktail, voilà, j’avoue que je décroche complètement de son discours. Cette accumulation m’obsède, voilà, je deviens sourd et je regarde ailleurs.

Ailleurs c’est quelquefois à la télé sur laquelle, en pitonnant, je suis tombé sur Serge Moati, cette caricature de prof imbuvable qui occupe son temps à faire chier ses invités tant que ceux-ci ne lui donnent pas la réponse qu’il attend. Comme il a déjà, visiblement cette réponse, quel intérêt a-t-il à poser la question ? Il accompagne chacune de ses paroles de gestes ridicules, des mouvements de bras dignes d’un procureur en colère au cours d’un grand procès d’assises. Je suis tombé sur son émission par hasard j’espère que le hasard me permettra à l’avenir de l’éviter ! Voilà !

02/10/2008

CRISE

Utiliser le pognon des pauvres pour sauver les riches, et même pire, sauver les voleurs ! Voilà une riche idée ! Du pognon destiné à l’origine au financement du logement social et on sait qu’il y a un manque évident en matière de logement social ! Mais ce manque doit être une légende, sans doute, puisque qu’il ne s’agit d’utiliser les « excédents » du livret A ! Tient donc… Me voilà heureusement surpris d’apprendre que les logements sociaux manquent mais que, pourtant, le fric pour construire ne manque pas ! Il y en a même de trop !! Bon, une fois de plus le libéralisme atteint ses limites. Sarkozy, comique de service, dénonce les excès du capitalisme tout en mettant en place et en permanence ce fameux système. Les privatisations des services publics, ça s’appelle comment ?

La crise qui touche le monde riche en son entier est une crise de riches assoiffés de profits toujours plus important, qui vont chercher le fric dans la poche des plus pauvres en leur faisant miroiter une vie de rêve par l’intermédiaire d’un formatage publicitaire forcené et incessant. Acheter cette maison… Cette bagnole… ce Home cinéma… Et tout ce dont vous n’avez pas besoin mais qui nous rapporte gros ! Oh les belles maisons américaines dont on a viré les heureux propriétaires, qui sont invendables parce que personne n’a les moyens de les acheter et qui tombent en ruine ! C’est malin ! Voilà le résultat du libéralisme, de l’éternelle connerie libérale, la loi du marché, l’actionnaire qui en veut encore plus, les moyens mis en œuvre afin que le superflu devienne vital, à tout prix ! Epargner, mettre du fric de coté pour ses vieux jours… Ah le beau rêve… Ce n’est pourtant rien d’autre que participer à l’enrichissement des riches et à la gigantesque paupérisation de la majorité des terriens ! Acheter des actions, des SICAV, des produits boursiers divers… Spéculer sur tel ou tel produit, telle ou telle entreprise, c’est la poursuite infernale d’un système qui fait ses preuves tous les jours, ce genre de preuves que l’on a plaisir à lire dans les journaux, à regarder à la télé : Délocalisations, licenciements, suicides, SDF, chômage, famine, terrorisme, guerres. Le pauvre épargnant qui dépose tant bien que mal dix euros mensuel sur son livret A a au moins le plaisir de savoir que son obole va à la construction du HLM qu’il aimerait bien habiter pour quitter son logement privé insalubre et trop cher. Mais non, ça aussi c’est du vent… Comme dans le temps la vignette pour les vieux…

Le totalitarisme stalinien a anéanti le communisme. Merde ! Le totalitarisme stalinien n’était pas le communisme mais simplement un système totalitaire qui faisait la joie des corrompus et la misère pour les autres… Bref le système « communiste » a vécu. La Chine garde une appellation contrôlée « Communisme » qui n’a rien à voir avec le communisme. Juste un nom pour masquer du mieux possible un ultra libéralisme galopant qui creuse des écarts monstrueux entre les riches et les pauvres, les citadins et les paysans, les ouvriers, employés et les patrons, un pays totalitaire dans lequel il ne fait pas bon ouvrir sa gueule sous peine de prison et même de mort et dans lequel une classe moyenne formatée ne trouve rien à redire ! Ça me rappelle quelque chose… En Asie, en Europe ou en Amérique du nord, le libéralisme ressemble au libéralisme ! Sinon qu’il y a la démocratie pour faire la différence, cette démocratie là, celle que l’on connaît qui enrichit les riches, etc.

L’homme, ce minus occupé depuis toujours par le progrès et l’autodestruction n’est donc pas capable d’imaginer un nouveau système, de penser en dehors des schémas suicidaires qu’il teste depuis si longtemps et qui fonctionnent magnifiquement bien ! L’homme n’est pas libre ! Sa pensée est ligotée par l’histoire, la sienne. Une histoire bâtie sur la peur et donc sur l’impérialisme. Parce que le système dans lequel nous vivons, c’est la guerre ! La guerre pour du pognon, encore du pognon, toujours du pognon ! Des guerres de riches dans lesquelles les pauvres tombent ! C’est magnifique ! Les religions… Rien d’autre que des moyens de contrôle de la pensée, la bonne conscience des nantis, des prisons dans lesquelles on enfourne les plus miséreux qui deviennent des fanatiques, qui trouvent en Dieu un exutoire à leur misère face à la richesse démesurée des autres, ceux qui instiguent des guerres pour défendre leurs profits… L’homme crée sa prison et il s’y complait, involontairement sans doute parce qu’il faut bien gagner sa vie… Pour ceux qui la gagnent ! Bref, on est dans la merde et ça n’a pas l’air de vouloir s’arranger ! Plus que jamais il conviendrait d’être révolutionnaire ! A condition de ne pas devenir professionnel comme les ex extrémistes de gauche passé au PS et qui trouvent normal qu’un parti « de gauche » accepte la loi du marché ! La vraie révolution serait que l’homme cesse d’avoir peur, toutes les peurs, à commencer par celle de la liberté ! Mais c’est vrai, les idéologies ne sont plus à la mode, les « grands mots » non plus ! C’est maintenant l’ère des grands maux et du soin par le mal…