30/08/2008
Transparence
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23/08/2008
AFGHANISTAN
Qu’est-ce que l’armée française fout en Afghanistan ? La lutte contre le terrorisme ? Et on ne se fout pas de notre gueule ? Ben Laden et ses compères ont donné une leçon aux États-Unis en deux mille un, et aux riches et méprisants occidentaux par la même occasion. Bush, ravagé du bulbe, borné, idiot génétique et chrétien crétin a décidé de lancer le monde riche dans une croisade anti pauvres destinée à assurer la sécurité du monde riche. La place de Bush est au tribunal international ! Quelques milliers de pages d’accusations diverses seraient nécessaires, torture institutionnalisée, crimes contre l’humanité entre autres… Sarkozy, admirateur de la politique de Bush et grand serviteur de la lutte pour l’appauvrissement des masses, (chrétien lui aussi), renforce la présence militaire française en Afghanistan. Heureusement que Chirac était président au début de la guerre en Irak ! Sinon, il est clair que nous serions aussi dans le bourbier sanglant pour aider les pauvres irakiens à s’entretuer gaiement… Bref, Sarkozy s’exhibe, se recueille sur les cercueils des « victimes » et il pose sur le drapeau des médailles qui font une belle guibolle aux cadavres des soldats, d’ailleurs il distribuera les mêmes aux champions français des jeux olympiques, il assume l’occupation de l’Afghanistan, il est décidé à poursuivre le « combat pour la liberté ! » De quoi parle-t-il ? De la liberté de qui ? Les armées d’occupation perdent toujours les guerres, c’est une évidence ! Leur combat est injuste et il ne peut pas en être autrement. Ce n’est pas en faisant la guerre qu’on règle les problèmes du monde ! Ce que Bush et compagnie nomment les « terroristes » sont devenus des résistants, tout simplement. Et la résistance gagnera, un jour ou l’autre, d’une manière ou d’une autre, comme elle gagne toujours. L’évidence est économique. Le terrorisme se nourrit de la paupérisation galopante de la majorité des pays du monde et de l’enrichissement perpétuel d’une minorité qui détient déjà la richesse et le pouvoir. Sarkozy, comme Bush aux U.S.A, veut gérer le monde comme la France. Les riches toujours plus riches, les pauvres toujours plus pauvres ! Le contraire serait étonnant et pourtant ! Une meilleure répartition des richesses dans le monde réfrénerait à coup sur l’enthousiasme des fanatiques et des terroristes. Quand on a de quoi se nourrir, de quoi s’habiller et de quoi éduquer les mômes, on est moins enclin au désespoir. C’est une question de dignité humaine. Les intérêts financiers valent bien plus que la dignité de quelques milliards de pauvres… L’occupation de l’Afghanistan par l’armée française aura pour résultat de resituer la France parmi les cibles privilégiées des terroristes ! Bravo Sarkozy ! Bref, les mensonges du libéralisme arrivent à leur apogée quand il y a mort d’homme, dix d’un coup, presque autant que dans un accident de car. A la différence près que les passagers du car n’ont pas prévu que celui-ci sortirait de la route, ils n’ont pas signé un engagement par lequel ils sont prêts à sacrifier leur vie… Les soldats ont pour métier d’obéir aux ordres, comme les flics. Ils sont là pour tuer et pour se faire tuer. Ils choisissent, sans y croire et bien sur, c’est con quand ça arrive, pour les familles et les amis… Sarkozy les mains jointes devant les caisses est foutu de voir sa côte remonter dans les sondages !
Tout va de plus en plus mal, continuons !
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02/08/2008
PARFOIS
L’amour désarticule le sang de l’éphémère
Le précipice ouvert sous le fil aveuglé
Puits profond de silence
Et parfois je me vois mendier dans le désert
Parfois je rêve encore de cette éternité
Comme d’une innocence
Il peut pleuvoir comme le vent peut souffler très fort
Un fragment d’azur clair peut déchirer le gris
Venir même le printemps
Parfois mes jambes sont lourdes je regarde dehors
Sans trouver de courage même au cœur de la nuit
Quand l’escalier descend
L’amour même la haine me deviennent étrangers
Je flotte au gré de l’air parfois dans une bulle
Et je suis libre enfin
Dans le poison cruel de cette liberté
Le tranchant du rasoir sous mon pas funambule
Comme unique chemin
Le poids de l’or me ploie sous sa charge imposante
Je fermerai ma gueule un de ces jours prochains
Lorsque tout sera dit
Jamais je n’ai écrit de chansons qui se chantent
Si parfois j’ai voulu m’y noyer mes frangins
Des torrents de whisky
Je laisserai pourtant ces délires gravés
Des poussières de cagnard avant l’heure des moustiques
Des soleils qui se lèvent
Quelques étoiles filantes dans le ciel d’un été
Des concrétions amères qui se voulaient musiques
Les mots pillant les rêves
Parfois le blanc nacré sur des routes lointaines
Un Claudio mâchonnant une baguette en béton
Et tant d’autres voyages
Des navires sauvés d’un port en quarantaine
Sur la mer givrée d’une autoroute sans fond
L’aventure en bagage
Je suis né immobile parfois je vagabonde
Et je refais des pas tant de fois déjà faits
Qui ne se refont pas
Chaque instant m’est précieux tant que je suis au monde
Ma mémoire est un gouffre qui se gonfle de laid
Et de beau quelquefois
Je n’oublie jamais rien je m’arrange et je passe
Je fais des analyses dans mon laboratoire
Je triche un peu parfois
Je lâche l’animal si l’animal me lasse
Je tangue vers l’obscur j’y devine un espoir
Dans le cœur lourd et froid
Hambourg Copenhague Prague Bratislava
Satu-Mare Bercu Dunkerque Rotterdam
Quand parfois j’y reviens
Ultime vagabond qui traînaille par là
Tant de temps qui s’écoule où s’écoule mon âme
Quand il n’y a plus rien
J’étends mes jambes maigres au cygne qui décolle
Avec mes pieds puant trempant dans le Neckar
Sous la pluie germanique
Parfois je laisse au fond un peu de cet alcool
Cette chair de houblon que l’on boit jusque tard
Une bière utopique
Je naufrage parfois d’un sombre désespoir
Je laisse dériver ma barque sur mon ire
Et je vais jusqu’au bout
Le matin me réveille arpégé de guitare
Et de cernes bleuies allégées d’un sourire
La sagesse du fou
Je suis d’os et de peau et de ce sang impur
Qu’on apprend aux gamins qui s’en font une idée
Pourtant je reste intact
Rien de rien en ce monde dont je puisse être sur
Que la mort qui m’attend à cette extrémité
Et qui manque de tact
Je n’oublie rien jamais et je sourie encore
L’out back violet de l’été en décembre
Où je n’irais jamais
La méditerranée si nue de l’autre bord
Hamid de Kabylie a cessé de m’attendre
Au bled à Michelet
Michèle me tient la main parfois quand je transpire
Elle reste avec moi elle me donne des mots
Comme des enfants heureux
Quand je me couche alors le désert se retire
Et si je sens parfois un souffle sur mon dos
J’en prends assez pour deux
L’amour me condamne perpétuité infime
A la saveur du jour demain qui se prépare
A me noyer encore
A la douceur du grain aux fragrances intimes
Et aux navigations obscures et sans radar
Pour repousser les ports
Le facteur est passé du mot épistolaire
Tenant son pistolet à factures braqué
Dans ma boite crânienne
Je sème à la tempête des jeux de solitaire
Cette lettre nouvelle qui n’est pas arrivée
Est-ce la pénultième
Tout ce temps échappé fuyant d’une blessure
Pour encore une aurore et une aurore parfois
Respirant l’avenir
Le surf sur les lames frôlant la déchirure
Et les chevaux d’embruns galopant sous le toit
Je les entends hennir
Et des visages lampe et du son de vos voix
J’éclaire consciemment jusqu’au fond de mon cœur
Une onde familière
Un rire de guitare qui me secoue parfois
Un hoquet ferraillant qui ressemble au bonheur
Le sang de l’éphémère.
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