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02/03/2021

On Aurait 29 07 1973

ON AURAIT

On aurait, écoute, on aurait ce que tu veux, ce que je veux, une maison, une grande maison avec des lits pour tous, pour tout le monde et des animaux et du soleil et de la paix. On aurait la paix et la liberté et tout le monde serait comme nous, on aurait l'égalité totale et la liberté. On aurait la liberté et l'amour.

Je suis fou de voguer comme ça au gré d'un vent de rêve et d'amour, on aurait l'amour.

J’effleure ta peau encore les yeux clos de sommeil

Je sens ta bouche sous ma bouche

Je viens dans la nuit m'éclairer à tes rêves

Je t'aime



On aurait, mais qu'a t'on ? On a un cœur un corps, on a entre les lèvres une fleur qui rit, une fleur qui pleure aussi, on a au fond des poches des restants de misère, on a aussi dans le cœur des bonheurs et des chagrins d'amour.

Mais on a l'amour, on a dans la tête trop de liberté quand des lourdes chaînes de principes et d'habitudes entravent nos pieds

On a des poings serrés.

On a dans la tête des belles idées de liberté,

trop de liberté ?

Trop de liberté !

On aurait la liberté, on aurait des fleurs dans les yeux, des folles musiques d'espérance dans la bouche, on aurait des mots d'amour, tous les mots seraient amour, on aurait l'amour.



Mais au présent l'amour est béton et fumées, contrat et hypocrisie, mais l'amour n'est plus la vie ! Alors, aimer ?

Pourquoi puisqu'on a rien, que faut-il ?

A quoi bon les larmes ?



On a plus rien que des rêves, que vains espoirs alors il faut s'inventer une prison nouvelle pour goûter la solitude. Il faut être seul pour savoir l'amitié, pour savoir les hommes et les femmes qui tendent les mains.

Alors aime moi, cache moi et regarde dans mon regard la folie du rêve, la folie du vent. Écoute, on aurait un toit et des amis et on s'aimerait, on s'aimerait. On s'assumerait sans contrainte et on serait peinard. Viens, plonge avec moi dans ce rêve.

J'effleure ta peau, j'ai les yeux rougis de peine

Je sais en toi mon chagrin

Je sens ta bouche sous ma fièvre

Je sens tes lèvres sous mes lèvres

On aurait...



29 07 1973



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