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18/06/2015

Taliga

Il y a quelque chose en moi qui refuse l'évidence. Je m'attends à la voir là où elle était depuis tant d'années. On était comme un vieux couple, on se comprenait d'un geste, d'un regard, d'un mouvement. Je la surprenais parfois quand j'étais assis devant l'ordinateur, elle me regardait de ces regards bavards dont elle était capable. Alors dès que je me tournais vers elle, elle se levait et elle venait chercher une caresse, un mot doux. Elle partageait ma solitude comme, certainement je partageais la sienne. Elle avait pendant nos promenades des élans d'affection, elle m'attrapait la main, elle venait en galopant et avec une grimace, comme un sourire. On avait tant d'habitudes ensemble, elle savait que si je prenait mon chapeau, on allait se balader. Si je prenais la liste des courses on allait en voiture, elle adorait ça. Elle aimait rassembler sa meute, les promenades en famille, elle voulait ramener les traînards dans le groupe... Depuis qu'on habite à Limerzel, onze ans, elle a accompagné Lény à l'école, à pattes ou en voiture, camion... Les enfants comprenait instantanément qu'elle était gentille, elle avait cette bonté dans le regard. Bref, c'était Taliga, notre grosse louloute et j'ai bien du mal à ne pas chialer en écrivant ça.

 

 

Écrire, ne serait-ce que ces quelques lignes et se souvenir du bonheur, laisser passer le temps...15 05 13 Taliga2.jpg