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14/05/2009

deux semaines

Deux semaines pleines et je ne souffre quasiment plus. Mais, méfiance, je n'ai pas encore ressenti cette sensation de libération que j'attends, ce petit quelque chose de plus qui aura un air de « définitif. » Je me méfie des faiblesses inattendues qui peuvent pointer leur truffe machinale à la fin d'un repas... Franchement, ce serait d'une connerie !

 

Il est possible que je prenne quelques kilos mais je n'y crois pas vraiment, même si je me trouve engoncé dans certains futals. De toute façon, sur le plan du poids, je peux voir venir ! Le problème n'est pas dans la quantité mais plutôt dans la qualité : J'imagine que si je prends dix kilos, le rapport taille/poids ne sera pas mauvais. Mais ! Si je prends dix kilos et qu'ils viennent tous, un par un, se déposer tranquillement entre mon sternum et ma bite, le résultat ne sera pas très esthétique. Bof, on verra. La seule expérience probante que j'ai réalisée dans l'arrêt du tabac remonte à... Il y a environ vingt piges ? Un peu plus ? Je ne me souviens pas avoir alors pris le moindre gramme. Ce sera pareil cette ultime fois.

 

Ce qui m'emmerde, c'est la fatigue. J'aurais du combiner l'arrêt avec une cure de vitamines... Je suis crevé quoique je fasse, même et le plus souvent rien de bien fatiguant. Je me lève toujours très tôt faute de pouvoir dormir mais si du temps pas si lointain où je fumais je ne me levais pas, c'était justement pour échapper à quelques cigarettes ! Je ne dors pas plus, pas moins non plus ! Mais je suis complètement ratatiné ! J'espère que ça ne va pas durer cent sept ans...

 

Bon, je vais chercher le fiston à l'école. Un peu d'exercice... Au mois d'avril, je me roulais une clope avant de partir... Je crois quand même que je commence à être libre !

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04/05/2009

4 jours!

Quatrième jour. C'est gentil les conseils mais ce n'est pas plus utile que la blague qui consiste à me proposer une cigarette. Ce qui se passe dans mes poumons, dans mes tripes, dans mon cerveau, ça ne regarde et ne peut regarder que moi.

 

Je me surveille, je me dis que je suis plus fort que cette saloperie d'addiction et que ce serait vraiment con de me laisser aller après des souffrances comme celles-là. Pas besoin de bouquins, de substituts d'aucune sorte, autre que les petites gourmandises : Bananes, biscuits, bonbons... Pas terrible pour la santé ? Et alors ?

 

Je fais de mon mieux pour ne pas être trop irritable et j'y parviens. Par contre au niveau des nerfs, c'est une autre histoire ! J'ai des gestes brusques que je contrôle avec difficultés, je dois redoubler de vigilance. J'ai toujours besoin de faire, je jardine, je vais promener Taliga (ma chienne), j'écris, je dessine, je suis méfiant. Je me tends des pièges involontaires, mon cerveau n'a pas encore assimilé le changement : Par exemple, je rentre à la maison après avoir fait un tour dans le jardin et je me dis que je vais me rouler une cigarette ! Et voilà ! Je ne le fais pas, heureusement mais c'est tellement facile avec une si longue habitude !

 

Cinq jours ? Il parait qu'il suffit de cinq jours pour que le corps se déshabitue d'un produit, quelque soit celui-ci. Je veux bien... Encore aujourd'hui et demain. Putain c'est long ! Je persiste à tousser mais je respire beaucoup mieux, je retrouve déjà quelques plaisirs que je suis impatient de récupérer dans leur intégralité. L'odorat d'abord, le goût, l'absence d'essoufflement quand je marche un peu vite... Combien de temps est sensée durer la souffrance psychologique ? Je suis sur la bonne voie, la mienne ! Ni à conseiller ni à encourager. Merci, je m'arrange avec moi, de gré ou de force !

 

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