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20/02/2009

Guadeloupe

Depuis plus d’un mois la Guadeloupe donne l’exemple de la lutte pour le respect et la dignité humaine. En dehors du fait que les vestiges du colonialisme, comme le sont les DOM-TOM, font parties de l’Europe en étant situés à quelques milliers de kilomètres… Que la majorité des richesses (95% ?) est dans les mains des blancs, citoyens ci-devant descendants des coloniaux et des esclavagistes… Que 55% des jeunes antillais est au chômage pour un pourcentage de chômage global de 25%... Que, producteurs de fruits comme les bananes, les grandes surfaces (la grande distribution) préfèrent importer les fruits d’autres pays pour augmenter leurs bénéfices… Que tout est bien plus cher aux Antilles qu’ici, mais les salaires… et j’en passe…

 

Alors il y a des armes ? Des tirs de fusils de chasse ? Des barricades ? Une mairie saccagée ? Un mort ?

 

Je pense à mon vieux pote Michel, à cette époque lointaine où on fabriquait des cadres. De nos conversations. Lui, comme sa famille, comme tous les antillais  noirs et tous les américains noirs qui ont des aïeuls esclaves ! Et c’était un poids, une obligation, une revendication permanente de liberté et de respect de la liberté. Rien d’autre que la simple justice ! Moi je ne sais pas ce que ça peut signifier dans la vie de tous les jours d’avoir cette pensée là dans un coin de la tête et de survivre péniblement avec le RMI ou avec rien, sur mon île, là ou règnent les békés, avec leur pognon ostentatoire.

Etre breton et le revendiquer n’est déjà pas facile pour les exilés alors…

 

Le gouvernement connaît les réponses et il n’a aucun scrupule à répondre par la provocation, sous sa forme habituelle et casquée et aussi sous la forme de « casseurs » qui entraînent les plus fragiles dans la spirale de la violence. Ce qui légitime ensuite la violence institutionnelle du retour à l’ordre.

Il est bon de chercher ce qu’il y a derrière, à qui profite le crime…

 

Alors je trouve qu’ils sont bien gentils les guadeloupéens, les martiniquais, bien calme au regard de ce qu’ils vivent quotidiennement. Une même situation en métropole ne pourrait pas durer aussi longtemps ! Impossible ! La violence éclaterait bien plus vite et bien plus forte contre tous les symboles du pouvoir. Qu’importe les erreurs de cibles, Le pillage aveugle des petits comme des gros, les bagnoles brûlées… Sarkozy enverrait les paras en plus des CRS, des gardes mobiles, des flics de base… Les problèmes ne sont pas nouveaux, la surdité gouvernementale non plus.

 

La peur arrêterait le massacre ? Pas sur… On verra d’ailleurs, un jour ou l’autre, quand le ras le bol de tous sera suffisant pour fédérer même des intérêts encore divergents aujourd’hui. Les révolutions ne gagnent jamais, ne durent jamais longtemps ? Tant pis, ça vaut la peine d’essayer ! Ce n’est pas gratuit, pas inerme une révolution. Mais la fin peut justifier les moyens, l’épidémie prendre des proportions inattendues, envahir l’Europe… Je rêve ? Et alors !

 

Dans une société fliquée comme la notre, avec la liberté au régime sévère, une société dans laquelle les droits disparaissent un à un, presque discrètement, dans laquelle les riches s’enrichissent de la pauvreté majoritaire, dans un monde où la frontière s’amincit entre être salarié ou être esclave. La révolution est légitime et si la violence est nécessaire… 

 

Tiens, j’ai entendu ce matin sur France Bleue Armorique que Balladur était pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. Il n’a pas été au pouvoir Balladur ? A cette époque là il était pétainiste ! Enfin, c’est bien de changer dans ce pays où, il y a peu, quelques jours, le gouvernement refusait que le Gwen ha Du apparaisse sur les futures plaques d’immatriculation… Pôv cons !