17/12/2010
C'est pour quand ?
L’Europe capitaliste se casse la gueule! C’est réjouissant mais cela le serait encore plus si les États en faillite ne faisaient pas payer la note aux pauvres. L’addition s’il vous plait! Sans doute parce qu’ils sont les plus nombreux? Mais faites gaffe, nantis et larbins, politicards professionnels : Ils sont nombreux!!! La petite minorité de riches qui sont vraiment riches ne va peut-être pas même se rendre compte du bordel auquel elle participe activement…
En Grèce c’est l’austérité qui fait déborder le vase… Le peuple est dans la rue et les droitistes, les privilégiés de tout poil ont intérêt à se planquer. Comment éviter la violence? Faut-il éviter la violence? Le monde vit dans un système parfaitement pourri et qui a fait et qui fait encore la preuve de sa pourriture. Les États utilisent la violence, toujours! Ils provoquent ils font peur, ils répriment, ils oppressent. En France la police tue au taser, tue au flashball et quand elle se constitue en gang, en association de malfaiteurs, elle devrait rester impunie! Bien sur avec Hortefeux le raciste, ouvertement en première ligne pour défendre les flics voyous et pour trouver disproportionné le verdict du tribunal pour une affaire ou le commun des mortels n’aurait pas eu le choix et une peine plus lourde…
Je croyais qu’en France le racisme était un crime. Donc il y a un ministre criminel dans le gouvernement… Je croyais aussi qu’il ne fallait pas faire de commentaires publiquement sur les jugements rendus… Comme les avocats, comme les affaires de famille Bettencourt…
Mais maintenant que la justice est l’affaire de tous, que les procureurs et les juges deviennent des vedettes télévisuelles… Des peoples, des humoristes qui bernent, encore pour combien de temps, la majorité des pauvres, des chômeurs, des précaires, des jeunes, des vieux, des retraités, des malades, des immigrés, etc. Bientôt on va revenir au moyen-âge, rétablir le lynchage, les victimes rendront la justice et on critiquera quand même les islamistes tout en faisant comme eux. Justice populaire ou populisme injuste que de prévoir des jurés dans les tribunaux correctionnels?
Symboliques, toutes ces affaires, symboliques de la pourriture du monde et de la pourriture de nos gouvernants asservis par le fric. Droite ou pseudo-gauche libérale et capitaliste comme le PS continuent, droit dans leurs bottes, directement vers le mur sur lequel ils vont s’écrabouiller! Tous les partis politiques vont être surpris quand les vagues vont déferler dans les rues, à Paris, à Marseille, à Rennes, à Amsterdam, à Londres, à Berlin et partout comme à Athènes, à Dublin, à Lisbonne. Les flics seront là, en face et ils vont en prendre plein la gueule malgré leurs armes… Le désespoir conduit à la folie et le libéralisme outrancier conduit au désespoir. A moins que, comme en Russie, quelques meurtres par-ci par-là viennent éclaircir les rangs des journalistes honnêtes, des dirigeants d’associations sociales, de petits partis, d’organisations diverse d’opposition, d’anarchistes…
C’est quand demain?
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04/12/2010
HOMMES
HOMMES
Hommes de sale caractère
Hommes de mes deux mains
Hommes du petit matin
La machine tourne aux ordres de Deibler (1)
Et rouages après rouages dans le parfum des percolateurs qui suinte des portes des bars et le parfum des croissants chauds
L'homme qui tâte ses chaussettes durcies par la sueur de la veille et qui les remet
Et sa chemise durcie par la sueur de la veille et qui la remet
Et qui se dit le matin qu'il se débarbouillera le soir
Et le soir qu'il se débarbouillera le matin
Parce qu'il est trop fatigué
Et celui dont les paupières sont collées au réveil
Et celui qui souhaite une fièvre typhoïde
Pour enfin se reposer dans un beau lit blanc...
Et le passager émigrant qui mange des clous
Tandis qu'on jette à la mer sous son nez
Les appétissants reliefs de la table des premières classes
Et celui qui dort dans les gares du métro et que le chef de gare chasse jusqu'à la station suivante...
Hommes de sale caractère
homme de mes deux mains
Homme du petit matin.
Robert DESNOS 1934
(1) Anatole Deibler était le bourreau et sa machine était la guillotine.
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