15/03/2009
Rôdeuse
Je la sais là qui rôde
Contre la chair qu’érode
Les vagues en maraude
Le temps écrit une ode
Une onde mélodique
Dans le parfum frangé
Qu’étrangent les tropiques
Dans le soir fatigué
Encore combien de fois
Ce regard amusé
Les fragrances de lilas
Trompant mon âme usée
Immobile impavide
Et de fière apparence
J’emmène mon pas vide
Visiter le silence
De mon mieux j’écartèle
Le poids des souvenirs
Et je mets des attelles
A demain pour tenir
Si le néant me happe
Je le remplis de mots
Ainsi je m’en échappe
En y laissant mes maux
Je pleus parfois dedans
Des pluies noyant les peurs
Larmes séchées de vent
Et derrière les pleurs
Et avril quelquefois
Vient troubler mes hivers
L’aube gardant le froid
Comme regardant hier
L’erreur de perspective
Dans laquelle je bagaude
Patience définitive
Je la sais là qui rôde.
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