10/05/2013
Fatalité...
De tous les côtés c'est la poursuite têtue dans ce qui ne peut-être que la bonne voie. Cela dépend bien sûr de la destination ! Ceux qui acceptent comme une fatalité la croissance définitive comme si la planète avait en elle-même les moyens de subvenir aux besoins de tous pour l'éternité, ceux qui plaident pour le contraire, donc la décroissance mais qui oublient, peut-être que l'homme est un animal qui se reproduit et qui a besoin de se nourrir pour continuer. Ceux qui pensent que, comme on le disait déjà en soixante-huit, il serait bien que l'on s'arrête et que l'on réfléchisse à la suite... En soixante-huit on avait encore des idéaux, je veux parler de ceux qui voulaient en avoir. Le parti communiste était encore assez fort pour casser un mouvement étudiant et ouvrier qui avait des fortes tendances libertaires et l'autre gauche qui n'était pas encore le parti socialiste était dispersée, marquée par la quatrième république au cours de laquelle elle n'avait pas toujours été brillante même si parfois elle l'avait été. C'est la base, le peuple, les cocus permanents, les pauvres qui se leurraient eux-mêmes avec les idées qu'une société différente pouvait exister dans l'esprit d'une révolution permanente et tranquille.
Aujourd'hui les cocus sont les mêmes, c'est la source de leur cocuage qui a changé. Il n'y a plus traces de la moindre idéologie, tout est commerce ! L'animalité est évidement toujours très présente dans la société mais comment pourrait-il en être autrement ? Une écrasante majorité d'êtres humains vit mal mais trouve son « bonheur » là où on lui dit de le trouver, « on » étant les vrais détenteurs du pouvoir, les banquiers et les commerçants, je ne parle pas des gérants de supérettes de quartiers ou de village qui font partis de cette majorité. Tout est publicité dans cette réelle société moderne. Le devoir, ce qui commande les actes, est géré par la publicité. La politique aussi ! Puisque les idéaux ont disparu, les campagnes électorales ne se font plus avec des idées qui pourraient nous emmener vers un « monde meilleur » ou des « lendemains qui chantent » mais tout simplement on nous propose le choix de voter pour celui qui a la meilleure image, même si cette image est mensongère, voire parfaitement creuse !
Dans ce monde de banquiers et de commerce, car le pouvoir n'est pas ailleurs sauf peut-être dans les pires exemples du terrorisme international ou en Syrie coté pouvoir, en Iran, en Corée du nord, En Afghanistan côté talibans, etc... Et encore ! S'il n'y avait pas des intérêts financiers importants et donc des sources de pognon complice, comment ceux que je viens de citer feraient-ils pour s'armer ? Le monde est grand et il est aussi très petit ! La Chine envahit l'Afrique, le Qatar envahit l'Europe et arme les terroristes islamistes, les U.S.A ne sont plus les maîtres du monde, les russes sont gouvernés par des mafieux milliardaires qui en veulent plus, le vieux monde est mort, l'avenir l'est presque aussi ! En France le nombre de chômeurs continue d'augmenter, les entreprises ne sauront bientôt plus où délocaliser pour augmenter les profits des actionnaires mais les chômeurs sont « obligés » par le formatage de rêver en téléphones, ces trucs qui ne sont plus des téléphones mais des ordinateurs et surtout des moyens de surveillances et de formatage permanent.
Les personnes qui gardent l'ambition d'une société différente meilleure sont considérées comme des dingues, des abrutis contre le progrès, contre la fameuse « fatalité » cette fatalité étant l'idéologie dominante de l'ultra libéralisme ! Il y en a un peu partout de ces rebelles marginaux qui cherchent d'autres moyens, qui vivent de rien en occupant le site d'un futur aéroport comme autrefois le site d'un (ex) futur terrain militaire. Bien sûr ils sont infiltrés par les flics et ils ne sont pas dupes. Les flics ne manquent pas, jamais ! Le monde est difficile à comprendre aujourd'hui et les enfants peuvent se demander comment il fonctionne ! Ils n'ont pas les mêmes réponses s'ils vivent dans une famille aisée, dans une belle maison, avec des facilités et un avenir tracé, des manifs pour tous, des messes catholiques et des conseils d'administrations... Ceux qui sont à l'étage au dessous, les classes moyennes, sont plus près de la descente que de la montée, c'est évident ! Le chômage guette avec ses suites comme les déménagements, les cités de banlieues, l'exemple des démerdards, marginaux aussi et réinventeurs d'une économie parallèles, bâtie sur les trafics de drogue, les cambriolages, etc. Ceux là ne réinventent que le système qui existe déjà, la drogue qu'ils vendent participe au monde qui les exclut mais ils sont ignorants, pauvres d'esprit comme dirait l'autre, heureux !
Alors la France, petit confetti européen avec un énorme pourcentage de personnes touchées par le chômage, petit pays coincé par une Europe économique en train de crever et qui ne survit que pour enrichir les créanciers, la France qui va tout droit vers un passage presque obligé par l'extrême-droite et donc, éventuellement, par une sorte de guerre civile... La France gouvernée par un socialiste libéral soutenu par un parti socialiste libéral (même si on dit sociale démocratie), un parti qui combat sa gauche et qui dit amen aux entreprises parce que, comme dirait Copé, pour lutter contre le chômage rien ne vaut le travail ! Mais depuis le temps qu'on file du pognon aux entreprises, le pognon des pauvres, on ne voit pas vraiment de résultats ! Mais on continue puisque c'est la fatalité !
C'est à ce point désespérant que l'envie me prend parfois de me foutre la tête dans le sable, de devenir sourd aux discours imbéciles des libéraux méprisants qui ne sont jamais à cours d'arguments même si ces arguments sont fallacieux, de devenir aveugle pour ne plus voir ce système qui envoie nos enfants vers un suicide collectif planétaire. Cinq milliards de pauvres et de miséreux pour une poignée de richissimes et le reste pour les enrichir encore et encore ! La courte vue, ici comme ailleurs, de ceux qui sont « aux affaires » que ces affaires soient nationales, régionales ou autres, ceux qui entretiennent et encouragent ce formatage qui leur permet de se prolonger... N'est-ce pas eux qui sont sourds et aveugles ?
Alors je me répète, fatigué pourtant, le désespoir engendré par la pauvreté provoque le terrorisme, la violence, l'avenir quoi... La fatalité ?
J'ai cette impression de pouvoir écrire encore et encore comme ça pendant le restant de mes jours, de laisser le désespoir faire son trou dans mon cerveau comme une maladie qui ronge mais je regarde dehors, les pommiers en fleurs, le jardin avec les légumes qui ne se portent pas trop mal, les oiseaux enchanteurs, mon fils qui joue avec ses copains, la course d'un chevreuil ou d'un lièvre, la beauté des femmes... Bref, j'espère encore ! Je ne suis qu'un animal !
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