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14/02/2008

Un instant

Le journal est en panne aujourd'hui...

L’aurore est mélodieuse sur les bourgeons craintifs

Dans les branches presque nues que le vent fait frémir

Le soleil de l’hiver darde un rayon chétif

Sur le pinson transi et beau comme un sourire

Il y a dans le gel des brillances nacrées

Même dans le froid pale des chaleurs insouciantes

Une grive m’observe depuis le cerisier

Un pigeon applaudit de ses ailes battantes

Je respire lentement le silence fleuri

Les grasses matinées d’une enfance tranquille

Une odeur de dimanche pour se sortir du lit

Au jardin où se montrent primevères et jonquilles

Ce n’est pas le printemps encore ce n’est pas lui

D’ailleurs l’azur clair est vide d’hirondelles

Et la lumière tarde à éloigner la nuit

A envoyer la brume se perdre dans le ciel

J’ai tant aimé le givre crissant dans les chemins

Au gré de mes ballades solitaires et fécondes

De l’infini des rêves sans jamais le mot fin

Immobile je poursuis mes pensées vagabondes

J’ai tant aimé la bise me cisaillant la chair

A me sentir vivant de l’ivresse glacée

Comme l’oiseau passant de la mer à la terre

Le héron engourdi mulotant dans le pré

Mon fils regarde l’eau dévaler la colline

Emplis toi de la beauté pure de ce moment

La blancheur des cristaux que la clarté satine

La mélodie sereine qui baigne cet instant

Février aujourd’hui a des allures d’avril

Et le prunus allume de rose ses brindilles

Demain encore lointain apparaît comme une île

L’autre coté des nuits où les étoiles scintillent

Mon fils garde toujours le bonheur dérisoire

Et fugace de l’amour de ce morceau de temps

Cette fragile seconde d’éternel provisoire

Dans laquelle l’hiver sait rêver du printemps.


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